Francophonie : le Niger, le Mali et le Burkina-Faso claquent la porte

Le 18 mars 2025, le Mali a officiellement annoncé son retrait de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), emboîtant ainsi le pas au Niger et au Burkina Faso, qui avaient pris la même décision la veille. Ces trois nations, dirigées par des régimes militaires issus de coups d’État récents, ont justifié leur départ en invoquant des sanctions sélectives et un manque de respect pour leur souveraineté de la part de l’organisation.
Ces retraits font suite à la suspension de ces pays par l’OIF après les putschs militaires qui ont renversé les gouvernements élus. Le Mali avait été suspendu en août 2020, tandis que le Niger et le Burkina Faso avaient subi le même sort en 2023. Les autorités de ces États ont perçu ces suspensions comme des ingérences dans leurs affaires internes, renforçant leur volonté de s’éloigner de l’influence française.
L’OIF désormais réduite à 91 membres
Avec le retrait de ces trois pays, l’OIF voit ses membres passer de 94 à 91. Fondée en 1970, l’organisation a pour mission de promouvoir la langue française, la diversité culturelle et linguistique, ainsi que la démocratie, la paix et les droits de l’homme. Le retrait de ces pays constitue un défi majeur pour l’institution, remettant en question son rôle et son influence en Afrique de l’Ouest.
Ces départs s’inscrivent dans un contexte plus large de remise en question des relations entre ces pays et la France. Après les coups d’État, les nouvelles autorités ont exprimé une volonté accrue d’affirmer leur souveraineté, en réduisant les liens avec l’ancien colonisateur et en explorant de nouvelles alliances internationales. Cette dynamique reflète une tendance croissante en Afrique francophone à redéfinir les partenariats internationaux et à diversifier les collaborations au-delà de la sphère francophone traditionnelle.
GMT TV