Franck Biyoghe-Bi-Mba: «nous avons un déficit de plus de 6 000 personnels de santé»
L’annonce faite ce mardi 28 mars par le premier ministre Alain Claude Bilie-By-Nze de la reprise des missions médicales à l’intérieur n’a pas manqué de susciter des réactions pour le moins mitigées auprès du personnel de santé. C’est notamment le cas du président du Syndicat national des agents de la Santé (SYNAS) Franck Biyoghe-Bi-Mba qui au sortir de cette communication du chef du gouvernement, a exprimé quelques réserves sur cette initiative.
En effet, pour le responsable de cette organisation syndicale, si cette mesure peut être saluée, elle comporte quelques limites car ne répondant pas de manière efficiente aux difficultés rencontrées par le système de santé du pays. C’est notamment le cas en matière d’effectif qui selon lui est insuffisant pour combler les déserts sanitaires.
« Nous avons un déficit de plus de 6000 personnels de santé » a rappelé le président du Syndicat national des agents de la Santé. Pour ce dernier, mettre en place des caravanes médicales dans l’arrière pays demande une logistique importante, mais encore plus de personnel conséquent et qualifié pour mener à bien ces missions.
Pour le SYNAS, le gouvernement devrait penser à recruter les différentes promotions de l’université des sciences de la Santé (USS) qui sont toujours en attente d’intégration afin d’avoir un personnel conséquent. Ainsi, mobiliser le personnel à l’intérieur du pays serait synonyme de «déshabiller Paul, pour habiller Pierre» tant ce déploiement aura des conséquences pour les malades de Libreville.