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Franceville : trois présumés trafiquants interpellés avec dix défenses d’éléphant

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Une opération conjointe de la Police judiciaire du Haut-Ogooué, des Eaux et Forêts et d’une organisation de conservation a permis l’interpellation de trois Gabonais soupçonnés de trafic d’ivoire à Franceville. Les mis en cause ont été pris en flagrant délit de commercialisation de défenses d’éléphant, selon des informations rapportées par L’Union.

La lutte contre le braconnage et le trafic des espèces protégées se poursuit dans le Haut-Ogooué. D’après L’Union dans son édition du mardi 30 décembre 2020, les services de l’antenne provinciale de la Police judiciaire (PJ) ont mené, en fin de semaine dernière, une opération ciblée ayant abouti à l’interpellation de trois présumés trafiquants d’ivoire à Franceville.

Une opération menée en flagrant délit

Appuyée par la direction provinciale des Eaux et Forêts ainsi que par l’ONG Conservation Justice, l’intervention a permis de saisir dix défenses d’éléphant. Selon L’Union, deux des suspects, identifiés par les initiales MLD et DG7, ont été « pris la main dans le sac » alors qu’ils tentaient de commercialiser des défenses découpées en dix-sept morceaux, dans un lieu public de la ville. MLD exercerait comme prospecteur sur un chantier forestier, un détail qui renforce les soupçons quant aux circuits d’approvisionnement et aux complicités potentielles dans les zones d’exploitation.

Toujours selon le quotidien national, un troisième individu, DL, présenté comme le chauffeur et propriétaire du stock d’ivoire, a été appréhendé peu de temps après l’arrestation des deux premiers. L’ensemble des pointes d’ivoire a été saisi et placé sous scellés, conformément à la procédure en vigueur. Les trois hommes, de nationalité gabonaise, ont été placés en garde à vue dans les locaux de la Police judiciaire, en attendant leur déferrement devant le parquet spécial de Libreville.

Des peines lourdes encourues

Les faits reprochés sont passibles de sanctions sévères. Les mis en cause encourent, selon la législation en vigueur en matière de protection de la faune, des peines pouvant aller jusqu’à dix ans d’emprisonnement, assorties de lourdes amendes.

Cette nouvelle affaire, révélée par L’Union, illustre une fois de plus la persistance du trafic d’ivoire au Gabon, malgré les dispositifs de surveillance renforcés. Elle rappelle également l’enjeu stratégique que représente la lutte contre la criminalité environnementale, au cœur des politiques publiques de protection de la biodiversité et de souveraineté écologique du pays.

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