Franceville : les classes de primaire de l’école de Yéné tenues par des enseignants de maternelle
Située dans le 4ème arrondissement de Franceville dans la province du Haut-Ogooué, l’école publique communale de Yéné est confrontée à un déficit en enseignants. En effet, les classes de primaires de cet établissement sont tenues par des enseignants de maternelle faute de personnel. Une situation qui devrait interpeller le ministre de l’Education nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq.
En dépit des 1000 postes budgétaires dont le Général Oligui Nguema a doté le corps enseignants, la problématique du manque d’enseignants reste entière . En effet, de nombreux établissements sont confrontés à cette problématique au grand dam des élèves. C’est le cas à l’école publique de Yéné où des enseignants de pré-primaire sont contraints de dispenser des cours en 1ère, 2ème et 3ème années.
Seulement 2 enseignants de primaire à Yéné
Construite en 2004, l’école publique de Yéné ne dispose que de deux enseignants formés dans la catégorie primaire. Tous les autres sont des enseignants de pré-primaire qui ont été déployés jusqu’en 3ème année pour répondre au déficit en personnel. « En dehors de moi et un autre enseignant, je n’ai dans cette école que des enseignants de pré-primaire que j’ai dû redéployer dans les classes de 1ère, 2ème et 3ème années » a indiqué Herlance Eyang Djouba, directrice de l’établissement.
Si un enseignant a été affecté pour renforcer l’équipe de l’école publique de Yéné, l’établissement est toujours en sous-effectif. Face à cette difficulté qui n’a que trop duré, l’Association des parents d’élèves (APE) est allée exposer à nouveau ce problème à la Direction d’académie provinciale. « Nous ne pouvons pas comprendre que jusqu’à présent ce problème ne soit pas résolu. C’est pourquoi nous sommes venus les reposer », a expliqué Laurent Oyougou, membre de l’APE. « Je crois que la tutelle est en train de trouver des solutions pour remédier à cela », a rassuré Jean Kabele, directeur d’académie du Haut-Ogooué.
Rappelons que depuis le début de l’année académique 2023-2024, élèves, enseignants et parents des 4 coins du pays pointent du doigt l’absence de professeurs dans les établissements primaires et secondaires. Un déficit observable entre autres au lycée Bac-aviation dans l’Ogooué-Maritime, au lycée Paul Moukambi dans l’Ogooué-Lolo ou à l’école publique d’Ebemesse dans la province de l’Ogooué Ivindo. Une situation qui nous amène à nous interroger sur la politique envisagée par l’autorité ministérielle en charge de l’Education nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq pour pallier cette insuffisance criarde.
Iris Obanga