Franceville: les avocats de Nzouba Ndama exigent la restitution de «son argent»
La comparution de Guy Nzouba Ndama devant la le Tribunal correctionnel de Franceville le mardi 18 octobre dernier a été l’occasion de faire la lumière sur la licité des fonds confisqués à la frontière de Kabala par les gendarmes. Au terme de ces éclaircissements, les conseils du Président du parti Les Démocrates ont sollicité la restitution de la somme indûment soutirée à leur client.
Après des messes basses sur l’origine de la forte quantité de liquidité transportée par Guy Nzouba Ndama, l’on en sait davantage. En effet, appelé à la barre devant le Tribunal correctionnel de Franceville, l’ancien président de l’Assemblée nationale s’est montré respectueux des autorités judiciaires en se soumettant au calendrier judiciaire. Et ce, bien qu’assigné à résidence à Libreville.
Selon notre confrère Gabonactu, devant les magistrats, Guy Nzouba Ndama aurait déclaré que « la somme de 1,190 milliard de FCFA qu’il transportait dans 3 valises chargées à bloc provenait de la vente d’un terrain à Pointe-Noire au Congo Brazzaville ». D’ailleurs, une de ses épouses serait originaire dudit pays et aurait donc pu faciliter l’acquisition de cette parcelle de 9 700 m² sur le bord de mer à Pointe Noire.
C’est donc cette partie de terre qui aurait été cédée à un futur investisseur qui aurait déboursé 1 milliard 300 millions de FCFA. Normal quand on sait qu’il s’agit d’un lieu stratégique sis dans la cité pétrolière et capitale économique du Congo. L’ancien patron du perchoir a soutenu que c’est à Boundji au nord du Congo que la transaction avec le nouveau propriétaire a été finalisée.
Conscient de la lourdeur administrative à laquelle il pourrait faire face sur son chemin vers le Gabon, Guy Nzouba Ndama a pris le soin de se soumettre à toutes les diligences auprès des autorités congolaises. Détenteur desdits documents faisant office de preuve, le Président du parti Les Démocrates déplore n’avoir jamais été en contact avec les douaniers totalement absents de leurs postes.
C’est donc la gendarmerie nationale qui serait intervenue de manière peu orthodoxe. C’est un euphémisme de le dire tant le concerné a dénoncé des violences des gendarmes. Questionné par le juge sur son hésitation à présenter les documents aux agents, il répond : « Pour des raisons de sécurité et j’avais peur pour mon argent ». Guy Nzouba Ndama précise qu’il craignait que les gendarmes dissimulent ses documents pour asseoir sa culpabilité.
Des propos forts de sens qui démontrent une fois de plus et de trop, l’excès de zèle de certains corps habillés qui s’arrogent le droit de violenter et de dépasser leurs prérogatives. La vidéo devenue virale en fait foi. Toute chose qui a conduit Me Lubin Ntoutoume à solliciter au nom du collège d’avocats, la restitution de son dû. « J’ai demandé que son argent lui soit rendu », a affirmé Me Lubin Ntoutoume. La décision sera rendue mardi prochain à 13h00.