Franceville: condamné à 8 ans de prison pour avoir incendié la maison de sa rivale
C’est au cours de la session criminelle du 31 mars que Noëlle Ngomba a été fixée sur son sort relativement à sa mise sous mandat depuis 2019 pour incendie volontaire de la maison de sa rivale. Cette ressortissante congolaise âgée de 46 ans et mère de 6 enfants a été coupable dudit chef d’inculpation et condamnée à 8 ans de réclusion criminelle dont 2 avec sursis assorti d’une amende de 300.000 Fcfa et 5 ans d’interdiction de séjourner sur le territoire gabonais.
C’est assurément une affaire de polygamie qui a failli virer au pire. En effet, le 15 mars 2019, Noëlle Ngomba, une congolaise en mariage chez Gaston Moubembi, au village Badidi vers Bakoumba, s’est permise de détruire la maison de Eugénie Koyo, sa rivale qui l’avait pourtant accueillie dans ce foyer à 3 comme une soeur cadette. Ce soir-là, alors que leur mari en commun est censé passer la nuit avec Eugénie Koyo. Seul bémol, cette dernière est en deuil et doit se déplacer vers son village d’origine.
Noelle Ngomba en profite pour solliciter une dérogation expresse. Ainsi, elle demande à Gaston Moubembi de lui accorder la nuit due à sa rivale. Conscient de l’impact négatif que cela pourrait avoir dans son foyer, il refuse. Dans la foulée, elle décide de réduire en cendre la maison d’Eugenie Koyo où leur époux trouve refuge très souvent. Elle s’y rendra nuitamment avec des bidons d’essence. Elle en aspergera dans la maison sans se douter qu’un individu s’y était endormi. La mère de sa rivale.
Une fois le feu déclenché, le voisinage sera alerté. Un témoin oriente les jeunes du village pour sauver la vie de la vieille femme qui y était encerclée par les flammes. Bienheureusement, ils y parviendront. De retour du deuil, Eugénie Koyo ne tarde pas à saisir les agents de la gendarmerie pour dénoncer la tentative criminelle de sa rivale. Les limiers vont l’interpeller puis la déférer devant le parquet vu la gravité des faits. Le juge d’instruction l’inculpera pour incendie volontaire et la place sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Franceville.
Appelée à la barre le mercredi 31 mars dernier lors de la session foraine en cours devant la Cour des céans, la détenue a fait amende honorable en admettant avoir agi sous le coup de la colère et de la jalousie. En réaction, le ministère public représenté par le procureur général Eddy Minang a donné un réquisitoire peu clément. Il demande 9 ans d’emprisonnement et une interdiction de séjour de 5 ans au Gabon.
Lors de la délibération, la Cour a reconnu Noëlle Ngomba coupable de crime d’incendie volontaire d’une maison habitée. En répression, elle écope de 8 ans de réclusion criminelle dont 2 avec sursis. Aussi, elle a été condamnée à une interdiction de séjour au Gabon pour une durée de 5 ans assortie de 300.000 FCFA à titre de dommages et intérêts à la victime.