France : Sonia Rolland bientôt poursuivie pour un cadeau de 525 millions offert par Omar Bongo ?
22 ans après les faits, l’ancienne Miss France Sonia Rolland, couronnée en 2000, se retrouve au cœur de l’enquête tentaculaire sur les « biens mal acquis » de la famille de l’ex-président gabonais Omar Bongo. Un appartement parisien de 120 m², situé dans le très chic 16e arrondissement et estimé à 800 000 euros en 2003, pourrait lui valoir une comparution devant le tribunal correctionnel, rapporte Pop Up.
Le cadeau, officiellement offert par Édith Bongo, épouse d’Omar Bongo et fille du président congolais Denis Sassou-Nguesso, avait été présenté à la jeune femme comme un geste d’amitié, selon ses dires. Sonia Rolland, alors âgée de 22 ans, venait de rencontrer la première dame du Gabon lors d’un concours de beauté en Afrique en 2001. Elle signe l’acte d’acquisition sans poser davantage de questions.
Sonia Rolland, victime de sa naïveté ou de son avidité ?
Mais les investigations menées dans le cadre des « biens mal acquis » ont révélé une tout autre réalité. En effet, l’appartement a été financé par une société civile immobilière (SCI) gabonaise alimentée par des fonds publics détournés, notamment via des valises d’espèces. Pour les juges d’instruction, même une jeune femme de 22 ans « aurait dû se douter » de l’origine frauduleuse d’un tel présent. Qui plus est, offert par la famille d’un chef d’État africain, connu pour sa gestion opaque des deniers publics.
Le 30 mai 2022, Sonia Rolland avait été mise en examen pour recel de détournement de fonds publics, corruption passive et abus de biens sociaux. L’enquête, close en mars 2025, a visé au total 24 personnes et entités, dont plusieurs membres de la famille Bongo et la banque BNP Paribas, soupçonnée d’avoir facilité certaines opérations. Il reviendra donc au Parquet National Financier (PNF) de rendre son réquisitoire définitif. Lequel consistera à envoyer ou non les mis en examen devant un tribunal correctionnel.
De son côté, Sonia Rolland, continue de contester vigoureusement les faits qui lui sont reprochés. L’ancienne reine de beauté de la France clame son innocence. « J’ai été naïve, c’est tout. Je n’ai jamais rien demandé ni rien su. », aurait-elle confié à nos confrères. Pour Son avocat, Me Pierre-Olivier Sur, « on ne peut pas juger avec les yeux de 2025 une jeune femme de 22 ans en 2003. ». L’intéressée possède toujours le bien immobilier, toujours au centre du dossier. Si le PNF suit les juges, Sonia Rolland pourrait devenir la première personnalité publique française non politique à être jugée dans l’affaire des biens mal acquis de la famille Bongo.








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