France : 24 heures après la nomination du gouvernement, Sébastien Lecornu dépose sa démission

Le Premier ministre français, Sébastien Lecornu a remis sa démission au président Emmanuel Macron ce 6 octobre 2025, laquelle a été acceptée dès le jour même par l’Élysée. Cette démission intervient à peine vingt-quatre heures après la première salve de nominations ministérielles, dans un contexte de fortes turbulences politiques. C’est donc un nouveau camouflet pour le chef de l’Etat français puisque cette instabilité politique chronique remet dans le débat la question de sa propre démission.

Dès l’annonce de son gouvernement, Lecornu avait essuyé d’importantes critiques, tant de la part de ses alliés que de l’opposition. Certains ont jugé la composition trop conservatrice, d’autres qu’elle ne marquait pas assez de rupture avec les gouvernements précédents. La fragilité de l’équilibre politique, dans un contexte parlementaire sans majorité claire, a rendu le montage ministériel instable dès les premières heures. 

Un nouveau coup de théâtre dans la vie politique française

En démissionnant aussi rapidement, Lecornu devient l’un des Premiers ministres les plus éphémères de la Ve République. Ce scénario traduit l’extrême volatilité du paysage politique français. Après le rejet du gouvernement Bayrou, Macron avait misé sur Lecornu pour restaurer un consensus, mais l’absence d’appui solide dès l’annonce du gouvernement l’a mis en posture de faiblesse immédiate. Les marchés européens ont immédiatement réagi. La Bourse parisienne a chuté légèrement et les taux souverains français ont fléchi, témoignant de la nervosité face à la crise gouvernementale naissante qui perdure. 

Pour l’instant, l’exécutif exerce ses fonctions en affaires courantes, en attendant qu’un nouveau Premier ministre soit désigné dans les prochains jours. Le défi sera immense, naviguer entre les exigences de l’opposition, les lignes internes du macronisme et l’urgence de restaurer la confiance politique. Le nouveau chef du gouvernement devra non seulement composer avec un Parlement fragmenté mais aussi proposer un programme crédible pour sortir du cycle d’instabilité auquel la France est désormais confrontée.