Moanda : un jeune homme condamné à un an de prison ferme pour avoir agressé son employeur à la machette

À Moanda, dans le Haut-Ogooué, un différend autour du paiement d’un modeste salaire s’est soldé par une agression violente et une condamnation pénale. Le tribunal de première instance de Franceville, siégeant en audience correctionnelle dans cette localité, a infligé un an de prison ferme à un jeune Gabonais de 20 ans pour coups et blessures volontaires, rapporte le quotidien L’Union dans sa livraison en ligne. 

L’affaire s’est nouée le 16 juin 2025, au quartier Lekolo 1, dans le 2ᵉ arrondissement de Moanda. Ce jour-là, B.M., sexagénaire, engage Wenceslas Darlin Onkatsigui pour effectuer un désherbage autour de son domicile. La tâche accomplie, le jeune homme réclame la somme convenue de 6 000 francs CFA. Mais son employeur lui suggère de repasser le lendemain. Lorsqu’il revient, Wenceslas se voit brutalement accusé de vol et sommé de quitter les lieux. Une altercation éclate.

Une scène de violence inouïe

Pris de rage, Wenceslas s’empare d’une machette et frappe violemment le sexagénaire à la tête, au bras et aux oreilles. Il prend ensuite la fuite, laissant sa victime grièvement blessée dans une mare de sang. B.M. sera rapidement évacué à l’hôpital Marcel-Abéké, où il recevra les premiers soins. Entre-temps, la brigade de gendarmerie de Moanda ouvre une enquête et interpelle le suspect. À la barre, Wenceslas Darlin reconnaît les faits. « J’étais en colère, il refusait de me payer », a-t-il déclaré face aux magistrats.

Dans son réquisitoire, le procureur de la République Belline Ongouori Lekogo a souligné la violence des faits et requis 5 ans de prison ferme assortis d’une amende de 300 000 francs CFA. Le tribunal, présidé par Lionel Ondo Ella, a finalement retenu la culpabilité du prévenu mais s’est montré plus clément. Wenceslas Darlin Onkatsigui a été condamné à un an de prison ferme et à 100 000 francs CFA d’amende. Un verdict qui, tout en sanctionnant l’agression, rappelle aussi l’urgence sociale de mieux encadrer les rapports de travail informels souvent marqués par des tensions, frustrations et parfois des drames.