Football: Kessany dénonce l’illégitimité du président du Comité provisoire de gestion de la LFE
Dans un communiqué rendu public ce mardi 27 septembre 2022, Paul Ulrich Kessany Zategwa est monté au créneau pour dénoncer un énième rififi au sein de la Ligue de football de l’Estuaire (LFE) à l’initiative de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot). Pour l’ancien capitaine des Panthères du Gabon, la nomination de Thierry Biyoghe Ebobola à la tête du Comité provisoire de gestion (CPG) est « illégitime ».
Si l’on pensait la question relative à l’élection de la Ligue de football de l’Estuaire désormais réglée avec la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) en avril dernier, la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) semble déterminée à y semer le trouble. C’est en tout cas ce qu’a tenu à dénoncer l’ancien capitaine emblématique des Panthères du Gabon par ailleurs candidat à la dernière élection annulée. Pour ce dernier, l’installation faite le 6 août 2022, pour une durée de 6 mois du Comité provisoire de gestion (CPG) est irrégulière.
Si le fondement de cette initiative répond aux recommandations de la Confédération africaine de football (CAF), la nomination du bureau souffre d’une cruelle irrégularité incarnée par Thierry Biyoghe Ebobola. À ce propos, « le capi » tcomme il est couramment appelé à souligner que « s’il est vrai que ce Cpg trouve son sens selon les statuts de la LFE, de la
Fegafoot, et in fine de la FIFA, il n’en demeure pas moins que sa composition relève bien des propositions exclusives de la Fegafoot ».
Ainsi donc, sur la forme Paul Ulrich Kessany Zategwa a déploré le fait que la mise en place de cet organe a été faite sans consultation préalable des candidats. Ce qui serait « à l’encontre des principes d’égalité et du contradictoire ». Aussi, sur le fond, l’ancien candidat a fustigé « la nomination à la tête du CPG, de Serges Thierry Biyoghe Ebobola ». Laquelle poserait des problèmes de « neutralité, de légitimité et de crédibilité ».
Tout d’abord, Serges Thierry Biyoghe Ebobola ne serait président que d’un club amateur dénommé FFAL. Une posture qui avait suscité un tollé lors de la dernière élection du Comex sortant. Son vote avait alors été « querellé et annulé en dernière instance, au motif d’usage de faux et d’usurpation de titre ». Difficile de comprendre comment la Fegafoot entend ramener la quiétude dans cette ligue en faisant confiance à une personne trempée dans le « faux ». A cela s’ajoute, la mise en marge du Congrès de la LFE lors de l’adoption des textes au profit du Comex et la Fegafoot.
Pour Paul Ulrich Kessany Zategwa, ceci est d’autant plus grave que la décision du Tribunal arbitral du sport du 12 avril 2022 portant annulation de l’élection de la LFE de juin 2021 aurait dû permettre de tout remettre à plat. Pourtant les tripatouillages en cours démontrent que les mauvaises habitudes ont la peau dure. Ce n’est pas la non-indication de la date de l’élection nouvelle qui devrait rassurer les protagonistes alors même que la date de mise en place de la Commission électorale est, quant à elle, bien fixée au 10 décembre 2022.