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Brice Laccruche Alihanga : « Sylvia Bongo est correctement traitée » à la prison de Libreville

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Libéré le 20 octobre 2023 après 4 ans de détention à la maison d’arrêt de Libreville sise au quartier Gros-Bouquet dans des conditions inhumaines, Brice Laccruche Alihanga est revenu sur les améliorations constatées avec l’avènement du CTRI. L’ancien Directeur de cabinet soutient que Sylvia Bongo Ondimba ne devrait pas se plaindre à la Maison d’arrêt pour femmes (MAF) du fait qu’elle y serait bien « traitée », rapporte notre confrère Jeune Afrique.

Personne sulfureuse pour les uns, digne fils du Gabon pour d’autres, Brice Laccruche Alihanga a, dans cet entretien exclusif accordé à Jeune Afrique, ouvert son cœur. Arrestation arbitraire, conditions de détention inhumaine en passant par sa libération, l’ancien tout-puissant Directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba n’y va pas par le dos de la cuillère. Aussi, se dit-il étonné des allégations des avocats de Sylvia Bongo Ondimba et de Noureddine Bongo Valentin qui dénoncent des traitements désobligeants. Ce qui ne serait que des affabulations.

BLA torturé comme un animal sous ordre du clan Bongo !

C’est ce que révèle l’un des détenus les plus célèbres du Gabon, écroué fin 2019 de manière spectaculaire. « Comme je vous l’ai dit, [mes proches et moi] avons été arrêtés de manière arbitraire, ainsi que plusieurs membres de nos familles. Nous avons subi des actes de torture impossibles à résumer en quelques mots […] J’étais, pour ma part, dans une cellule de 6 m² aux murs et à la porte totalement aveugles. Un trou au milieu de la pièce en guise de WC », a indiqué Brice Laccruche Alihanga à Jeune Afrique.

Poursuivant le récit de son séjour à la maison d’arrêt de Libreville, l’ancien Directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba martèle qu’il aurait été nourri comme un réfugié. L’analogie est forte, car la description l’est tout aussi. « La porte s’ouvrait à 6h du matin, le temps de récupérer les déchets, puis elle se refermait. Ouverture de quelques minutes pour la ration pénitentiaire, du pain et une boîte de sardines tous les jours, à 16h, et fermeture jusqu’au lendemain. Et ce, 7 jours sur 7, pendant quatre longues années », a-t-il déploré. Tout en précisant qu’il était privé d’un quelconque support pendant que sa mère subissait 2 accidents vasculaires cérébraux (AVC).

Sylvia Bongo et son fils correctement traités à « Sans famille » 

Si les avocats français du duo Sylvia Bongo Ondimba – Noureddine Bongo Valentin persistent à vendre l’image d’une détention odieuse en terre gabonaise, c’est assurément à des fins de plaidoirie afin d’obtenir leur extradition. Car, comme le souligne Brice Laccruche Alihanga , maintenu plusieurs semaines ensemble dans la même prison, « aujourd’hui, Sylvia Bongo Ondimba ne peut pas avoir le culot de se plaindre ». Pour ce dernier, l’ancienne première dame ne jouit, certes pas des mêmes avantages qu’au palais, mais ne subirait aucun traitement désobligeant ou remettent en cause sa dignité humaine.


« Tous les Gabonais constatent que la justice fait son travail. À mon époque, c’était bien différent. Nos repas n’étaient pas préparés par un cuisinier personnel, comme je l’ai lu récemment à son sujet dans vos colonnes, nous n’avions ni lit ni ventilateur ni lumière du jour […] De ce que je sais, car je me trouvais encore à la prison centrale plusieurs semaines après son arrivée, Sylvia Bongo Ondimba a toujours été traitée plus que correctement comparée aux autres détenues de la Maison d’arrêt des femmes (MAF) », conclut-il à ce propos. Non sans indiquer qu’il pourrait s’agir d’une crise de riches habitués à « transporter ses chiens en jet privé ». Une version qui a le mérite d’éclairer la lanterne des populations.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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