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Football: Aaron Boupendza, symbole du potentiel de formation gabonais

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Auteur de 22 buts en Süper Lig Turque cette saison faisant de lui l’actuel meilleur buteur, Aaron Boupendza, pur produit du centre du CF Mounana, représente à lui tout seul le potentiel de formation du football gabonais. Rapide, technique et efficace devant le but, le natif de la ville minière de Moanda symbolise ce qui devrait être fait à grande échelle pour valoriser et développer notre football.

Alors que se sont ouvertes les assises du national football ce lundi autour des thèmes allant du modèle économique notamment des clubs, aux aspects liés à la modernisation des structures de base, la rédaction de Gabon Media Time s’est pour sa part penchée sur le modèle de formation gabonais. Il faut dire qu’au cours des dix dernières années, les clubs gabonais ont su, malgré les difficultés, sortir de nombreux jeunes talents à l’image d’Aaron Boupendza.

Véritable terreur des défenses turques avec 22 réalisations pour sa première saison en Turquie, le natif de la ville minière de Moanda symbolise ce qui pourrait et devrait être fait pour tirer profit du dividende footballistique. En effet, pur produit du giron local à l’image de Lévy Madinda ou André Biyogo Poko, celui qui est passé par Port-gentil, Libreville avant d’exploser au CF Mounana, résume bien la capacité des formateurs gabonais à œuvrer pour le développement du football local.

Néanmoins, faute de moyens mis à leur disposition et de structures adéquates, ces formateurs qui manquent d’ailleurs à l’appel lors de ces assises tout comme les footballeurs professionnels, peinent à aller au bout de cette logique qui pourrait pourtant offrir au pays et au monde des joueurs de grand talent. Trop peu soutenue, trop peu structurée donc, la formation qui doit pourtant être au cœur du développement du football, n’en est donc qu’au stade embryonnaire.

Loin du modèle Sénégalais qui attire de plus en plus de clubs étrangers notamment français avec le FC Metz (Génération Foot), l’Olympique Lyonnais (Dakar Sacré Cœur) ou encore l’Olympique de Marseille (Djambaar), ou encore du modèle marocain porté par l’académie Mohammed VI de football, le modèle gabonais qui s’effrite à l’image de notre football, doit donc se réinventer. Un aspect primordial donc, s’il faille ne serait-ce que « rêver d’un football nouveau ».

Par ailleurs, à l’heure où la sélection nationale compte dans ses rangs certains des meilleurs joueurs africains, dont le Gunner Pierre Emerick Aubameyang ballon d’or 2015, il est plus que aussi bien pour la Fédération que la tutelle, de se pencher sur cet aspect. nécessaire d’insister sur cet aspect lié à la formation qui permettrait au pays de tirer profit d’un football business qui génère chaque année dans le monde plus d 400 milliards d’euros.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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