Fonds de Solidarité Africain : élargissement au Maroc et à la Sierra Leone

À l’occasion de sa quatrième session ordinaire tenue le jeudi 4 septembre 2025, le Fonds de Solidarité Africain (FSA) a annoncé l’entrée du Maroc et de la Sierra Leone parmi ses États membres. Ce renforcement de l’actionnariat, qui porte désormais à 23 le nombre de pays adhérents issus de plusieurs communautés économiques régionales, confirme la vocation panafricaine de cette institution financière et son rôle dans l’intégration économique du continent.
Une institution qui consolide son ancrage panafricain. Créé en 1979 et basé à Niamey, au Niger, le FSA a pour mission de faciliter l’accès aux financements en garantissant des projets structurants dans ses États membres. En accueillant le Maroc et la Sierra Leone, l’organisation franchit un cap symbolique : elle étend son maillage géographique à l’Afrique du Nord et à l’Afrique de l’Ouest anglophone, renforçant ainsi sa représentativité et son ancrage continental.
Pour Henri-Claude Oyima, ministre d’État gabonais en charge de l’Économie et président en exercice du Conseil des gouverneurs du FSA, « l’élargissement du Fonds traduit une volonté partagée d’approfondir la solidarité africaine et d’asseoir une coopération sud-sud efficace face aux défis économiques et financiers ».
Un levier pour l’intégration économique régionale
Avec 23 États membres répartis dans huit communautés économiques régionales (CEMAC, CEDEAO, UMA, COMESA, CEN-SAD, SADC, CAE et AES), le FSA s’affirme comme un outil transversal au service de l’intégration africaine. En 2024, l’institution a mobilisé plus de 1 560 milliards de FCFA de financements grâce à ses garanties, démontrant sa capacité à soutenir la diversification économique et l’industrialisation sur l’ensemble du continent.
Cette diversité des adhérents traduit une volonté de dépasser les cloisonnements sous-régionaux pour bâtir un marché africain plus intégré. Dans un contexte mondial marqué par la guerre russo-ukrainienne, la montée des barrières douanières et la transition énergétique, cette solidarité financière constitue un rempart stratégique pour les économies africaines.
Le Gabon au cœur de la dynamique
Membre fondateur du Fonds, le Gabon joue un rôle moteur dans cette trajectoire panafricaine. En présidant le Conseil des gouverneurs, Henri-Claude Oyima a rappelé l’importance d’inscrire le FSA dans une « nouvelle phase stratégique », fondée sur la mobilisation accrue de ressources propres et le renforcement de la gouvernance.
La décision d’organiser la prochaine session ordinaire à Libreville, en juin 2026, illustre cette centralité du Gabon dans la construction d’un espace de solidarité financière et de coopération économique africaine.
GMT TV