Finances publiques : Pepecy Ogouliguende alerte sur l’absence d’objectifs concrets pour les citoyens

Réunis au Palais Léon Mba pour examiner les projets de loi de règlement 2023 et 2024, les Députés de la Transition ont interrogé le ministre de l’Économie et des Finances, Henri-Claude Oyima, sur l’exécution des budgets. Si les chiffres présentés témoignent d’une croissance économique de 3,4 % en 2024 contre 2,4 % en 2023, la députée de la Transition Pepecy Ogouliguende a pointé une faille majeure : l’absence d’objectifs concrets répondant aux attentes des populations, rapporte la presse de l’Assemblée nationale.
« Le budget doit financer le développement ». Prenant la parole au nom des préoccupations citoyennes, Pepecy Ogouliguende a déploré que les documents budgétaires ne traduisent pas suffisamment les priorités sociales. « Les citoyens attendent des solutions palpables car le budget est là pour financer le développement », a-t-elle martelé, rappelant que les ressources publiques doivent avant tout être orientées vers l’amélioration des conditions de vie.
Dans un contexte marqué par la baisse de la demande mondiale, le recul des cours du pétrole et la pression inflationniste, la parlementaire estime que les arbitrages budgétaires doivent aller au-delà des agrégats macroéconomiques pour se traduire dans le quotidien des ménages.
Vers une efficacité budgétaire renforcée
Face à cette interpellation, le ministre Henri-Claude Oyima a reconnu que les taux de réalisation des budgets 2023 et 2024 restaient en deçà des enveloppes allouées. Il a concédé la nécessité de renforcer l’efficacité budgétaire afin que les crédits votés se traduisent en actions concrètes sur le terrain.
Pour rappel, la loi de règlement permet d’arrêter définitivement les comptes de l’État pour l’exercice écoulé et constitue un outil central de transparence et de contrôle des finances publiques. Dans cet esprit, la sortie de Pepecy Ogouliguende met en lumière l’exigence de cohérence entre les chiffres présentés et les aspirations citoyennes, à l’heure où la loi de finances 2025 doit bientôt être soumise au Parlement.
GMT TV