Fin de la Transition : le Conseil des ministres acte l’entrée dans un nouveau cycle institutionnel
Réuni le 29 décembre 2025 sous la présidence de Brice Clotaire Oligui Nguema, le Conseil des ministres a officiellement consacré la fin de la Transition politique ouverte le 30 août 2023. À travers un communiqué dense et structurant, l’Exécutif confirme le rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel et l’installation complète des institutions républicaines, ouvrant ainsi un nouveau cycle institutionnel pour le Gabon.
Une Transition désormais juridiquement close. Le message est clair : la Transition appartient désormais au passé institutionnel du pays. Le Conseil des ministres s’est félicité du retour à la légalité constitutionnelle, matérialisé par une séquence électorale conduite sans rupture ni vacance du pouvoir. L’élection présidentielle du 12 avril 2025 a constitué l’acte fondateur de cette normalisation, en restaurant la légitimité issue du suffrage universel direct.
Cette étape a été suivie par l’organisation des élections législatives et locales des 27 septembre et 11 octobre 2025, puis par l’installation progressive des nouvelles institutions. En novembre, la quatorzième législature de l’Assemblée nationale entrait en fonction. En décembre, la sixième législature du Sénat était à son tour installée, avant la prestation de serment des neuf juges de la Cour constitutionnelle, venue parachever l’architecture institutionnelle.
Retour chronologique sur les jalons clés
Le communiqué permet ainsi de relire, de manière pédagogique, les principales étapes ayant conduit à la sortie de Transition : 30 août 2023 : ouverture de la Transition politique, 12 avril 2025 : élection présidentielle, 27 septembre et 11 octobre 2025 : élections législatives et locales, Novembre 2025 : installation de l’Assemblée nationale, Décembre 2025 : installation du Sénat et prestation de serment des juges constitutionnels.
Cette séquence ordonnée est présentée par l’Exécutif comme la preuve d’un processus maîtrisé, sans rupture institutionnelle ni remise en cause de la continuité de l’État.
Un nouveau cycle institutionnel, de nouvelles attentes
Au-delà du constat, le Conseil des ministres inscrit cette sortie de Transition dans une perspective politique plus large. L’entrée dans un nouveau cycle institutionnel implique désormais un recentrage de l’action publique sur les enjeux de gouvernance, de réforme et de résultats. Le communiqué insiste notamment sur l’importance des réformes en cours visant à moderniser l’encadrement de la vie politique, à renforcer la transparence des partis et à consolider la stabilité démocratique.
Sans emphase institutionnelle excessive, le ton adopté marque une volonté de tourner la page de l’exception pour entrer dans celle de la normalité républicaine, avec les exigences qu’elle suppose en matière de responsabilité, de méthode et de redevabilité.
De la Transition à l’épreuve du temps long
En actant officiellement la fin de la Transition, le Conseil des ministres place désormais l’action gouvernementale sous le régime du temps long. Celui des politiques publiques, des réformes structurelles et de l’évaluation des résultats. Pour les citoyens, l’enjeu n’est plus celui du retour à l’ordre constitutionnel, mais de la capacité des institutions restaurées à répondre concrètement aux attentes sociales, économiques et démocratiques.
C’est à cette aune que s’ouvrira, en 2026, le véritable test du nouveau cycle institutionnel gabonais.








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