FIFA : Patrick Assoumou Eyi alias «Capello» banni à vie du football !

La FIFA a prononcé une sanction sans précédent contre Patrick Assoumou Eyi, ancien sélectionneur des jeunes du Gabon, en le bannissant à vie de toute activité liée au football. Cette décision fait suite à une enquête approfondie. Surnommé « Capello » l’entraîneur a également été condamné à une amende d’un million de francs suisses environ 697 millions FCFA.
L’enquête entre autres portée par le journaliste d’investigation français Romain Molina avait révélé des abus sexuels répétés sur plusieurs joueurs, dont certains étaient mineurs au moment des faits. Patrick Assoumou Eyi aurait bénéficié de sa posture pour parvenir à ses fins. Les accusations remontent à 2021, lorsque The Guardian a révélé des allégations de viol, de manipulation et d’exploitation de jeunes joueurs gabonais.
« Capello » bien plus qu’un mythe ?
Dans la sphère footballistique il n’était pas rare d’entendre des joueurs en catégorie Junior évoquer le surnom « Capello ». Un homme sombre qui aurait solution à tout problème pour faire son trou dans le ballon rond. Selon les détails de l’enquête, un ancien joueur a décrit comment l’entraîneur attirait ses victimes chez lui, un lieu qu’il surnommait le « jardin d’Eden ». Saisie de l’affaire, la FIFA avait alors suspendu Eyi à titre provisoire.
L’enquête via son comité d’éthique indépendant a donc fourni ses conclusions. D’ailleurs, dans la décision parvenue à la rédaction de Gabon Media Time (GMT), la FIFA a indiqué que les abus s’étaient produits entre 2006 et 2021, visant au moins quatre joueurs. La chambre de jugement a estimé que Patrick Assoumou Eyi avait violé deux articles du code d’éthique de la FIFA : l’article 24 sur la protection de l’intégrité physique et mentale et l’article 26 sur l’abus de fonction.
En conséquence, il est désormais interdit à vie d’exercer toute fonction administrative, sportive ou autre dans le football, tant au niveau national qu’international. Il devra également payer une amende d’un million de francs suisses. Par ailleurs, la FIFA enquête sur le rôle du président de la fédération gabonaise, Pierre-Alain Mounguengui, qui aurait omis de signaler les abus présumés commis par « Capello » et d’autres entraîneurs.
GMT TV