FlyGabon : louer un Airbus A320, un choix stratégique assumé

Alors que la compagnie nationale FlyGabon vient d’inaugurer l’exploitation d’un Airbus A320 loué, son directeur général Nyl Moret Mba a tenu à clarifier le sens de cette démarche, souvent mal comprise par l’opinion. Loin d’être un signe de faiblesse ou d’improvisation, ce choix s’inscrit dans une logique mondiale éprouvée par les plus grands noms de l’aviation civile.

Une décision rationnelle et conforme aux standards mondiaux. « Louer un avion, ce n’est pas un manque… c’est une stratégie », a déclaré Nyl Moret Mba, balayant d’un revers les critiques qui assimilent cette décision à un aveu d’impuissance. Dans l’aviation commerciale internationale, il est courant pour les compagnies aériennes, même les plus prestigieuses, de recourir à la location pour renforcer leur flotte. Emirates, Lufthansa, Air France ou encore Qatar Airways, toutes intègrent des avions loués dans leurs opérations.

« Cela permet d’agir vite, d’adapter la flotte et d’offrir un service immédiat aux passagers », souligne le patron de FlyGabon, mettant en avant l’impératif de réactivité face à une demande en croissance, notamment sur les lignes nationales et régionales.

Un levier d’efficacité pour faire décoller la connectivité nationale

En misant sur la location d’un Airbus A320, FlyGabon cherche à répondre rapidement aux besoins de mobilité des Gabonais tout en posant les fondations d’un développement durable. « FlyGabon fait comme les meilleurs : avancer rapidement pour que notre ciel grandisse sans attendre », insiste Nyl Moret Mba, en évoquant l’ambition de doter le pays d’une aviation moderne, fiable et compétitive.

Alors que le secteur aérien national a longtemps été fragilisé par des années d’imprévoyance et de mauvaise gouvernance, la démarche de FlyGabon vise à remettre la performance au cœur du transport aérien. L’appareil loué permet notamment de desservir efficacement les destinations hors CEMAC. La compagnie a déjà annoncé rallier Libreville  à la Johannesburg, la plus grande ville d’Afrique du Sud. 

Un investissement pour demain, pas un compromis sur la souveraineté

Contrairement à une idée reçue, louer un avion ne revient pas à brader la souveraineté aérienne d’un pays. C’est un modèle économique éprouvé, qui offre flexibilité et optimisation des coûts. « Louer un Airbus A320, c’est investir dans l’efficacité et préparer l’avenir. Ce n’est pas dévaloriser, c’est construire intelligemment », affirme Nyl Moret Mba.

À travers cette première acquisition en leasing, FlyGabon esquisse les contours d’une renaissance du transport aérien gabonais. Et à en croire les engagements de sa direction, ce n’est qu’un début.