Fautes dans les manuels scolaires: les parents de l’École Nzeng-Ayong 3 sommés d’acheter de nouveaux livres
Recommandés par le ministère de l’Education nationale dans les cycles primaires et pré-primaires, les manuels scolaires « Super Efficace » édités par les Editions Gabonaises (EDIG) sont depuis quelques semaines au cœur d’une polémique. En effet, plusieurs erreurs ont été détectées dans lesdits manuels. Une situation grave à laquelle parents d’élèves et apprenants attendaient des mesures de la part du ministère de l’Éducation nationale qui, semble ne pas prendre en compte la problématique, permettant ainsi à certains établissements d’exiger aux parents d’élèves l’achat de nouveaux livres, comme c’est le cas à l’École pilote de Nzeng Ayong 3.
La problématique liée aux fautes graves dans les manuels scolaires « Super Effia » semble ne pas être sur le point de trouver son épilogue. En effet, malgré l’appel lancé par la Fédération nationale des associations de parents d’élèves et étudiants du Gabon (Fenapeg), invitant le gouvernement à retirer lesdits manuels du programme scolaire, les écoles semblent être réfractaires à cette proposition, en contraignant les parents à racheter de nouveaux ouvrages.
C’est le cas de l’École pilote de Nzeng-Ayong 3 où des parents ont reçu un mot de la direction, leur donnant un délai afin d’acheter de nouveaux livres. « Nous vous prions de fournir à votre enfant, les 3 cahiers de situations, collections Excellent, des éditions Ntsame en Étude du milieu, Français et Mathématiques. Sans ces documents, vos enfants ne pourront malheureusement pas composer » peut-on lire dans la note parvenue à la rédaction de Gabon Media Time.
Une annonce qui a provoqué le courroux et la surprise de certains parents, d’autant plus que selon ces derniers, les manuels demandés par la direction de l’École pilote de Nzeng-Ayong 3 ne seraient pas conformes aux recommandations de l’Institut pédagogique national (IPN). Une situation qui met autant les apprenants que leurs tuteurs dans le désarroi, déjà bien impactés par la crise économique et l’inflation de certaines denrées alimentaires. Il serait donc judicieux pour les autorités gouvernementales de s’asseoir avec toutes les parties, de poser les vrais problèmes afin d’aboutir éventuellement à des solutions satisfaisantes pour tous. L’avenir de nos enfants en dépend.