Expo Osaka 2025 : le Songho, ambassadeur du génie gabonais séduit le Japon

Présenté par une délégation conduite par Igor Ndong Sima, le Songho – jeu traditionnel gabonais de stratégie et de calcul mental – a conquis le public japonais lors de l’Exposition universelle d’Osaka 2025. Véritable vitrine du génie culturel africain, ce jeu ancestral a symbolisé à lui seul la rencontre entre tradition, intelligence et innovation.

Un jeu millénaire au cœur de la modernité. Dans un décor où la nature, la technologie et la culture s’entremêlaient, le Gabon a fait le choix audacieux de présenter le Songho comme un marqueur fort de son identité intellectuelle et patrimoniale. Cet art du calcul, ancré dans les pratiques communautaires, a fasciné les visiteurs japonais par sa richesse stratégique et sa portée universelle.

« Le Songho n’est pas seulement un jeu. C’est une école de vie, de logique et de concentration », explique Igor Ndong Sima, chef de la délégation gabonaise. Face à un public curieux et admiratif, les démonstrations ont suscité un vif engouement, au point d’attirer l’attention de plusieurs médias asiatiques spécialisés dans les cultures du monde et l’éducation ludique.

Un partenariat inédit et une reconnaissance internationale

Le succès du Songho à Osaka a dépassé les attentes du Commissariat général aux expositions du Gabon, dirigé par Madame Nina Abouna. Sous sa supervision, la présentation du jeu a non seulement promu la créativité gabonaise, mais aussi ouvert la voie à une coopération culturelle internationale.

Ainsi, la finale mondiale du Songho sera accueillie par le Pavillon de la Serbie lors de l’Exposition universelle de 2027. Une décision saluée par les organisateurs comme « un hommage à l’intelligence africaine et à la diversité culturelle mondiale ». Pour le Gabon, cette distinction consacre le Songho comme un symbole de dialogue entre civilisations et de transmission du savoir.

Le Songho, trait d’union entre tradition et innovation

Intégré à la « Forêt des Civilisations », vaste installation artistique imaginée par le sculpteur tchèque Marck Noga, le Songho a représenté la part humaine et immatérielle du patrimoine gabonais, à côté du Moabi, arbre emblématique de la forêt équatoriale. Ensemble, ces deux symboles ont raconté une même histoire : celle d’un peuple enraciné dans sa mémoire mais tourné vers l’avenir.

À travers cette mise en valeur du Songho, le Gabon a démontré qu’il ne s’agissait pas simplement d’exposer, mais de dialoguer, d’inspirer et de relier les cultures. Une stratégie culturelle et diplomatique qui fait écho à la vision du président Brice Clotaire Oligui Nguema, soucieux de promouvoir une Afrique confiante, créative et ouverte sur le monde.