Eric Mouloungui : « la Fegafoot et Patrice Neveu ne sont pas forts »
C’est à la faveur d’une interview exclusive accordée à notre confrère Afrik-foot, que l’ancien international gabonais Éric Mouloungui a fait le diagnostic de la mauvaise passe de l’équipe nationale A. Pour ce dernier, au-delà de l’amateurisme, les scandales enregistrés seraient le fruit de la faiblesse de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot) et du sélectionneur Patrice Neveu.
À l’heure où la bande à Aubameyang peine dans le groupe I des éliminatoires pour la CAN 2023, l’ancienne garde des Panthères déplore l’excès « d’amateurisme » au sein de la tanière. Pour Éric Mouloungui, la sélection nationale ne fonctionnerait pas comme cela devrait l’être. Bien au contraire, les immixtions multiples semblent constituer des pesanteurs inutiles.
L’analyse d’Éric Mouloungui sur les résultats négatifs des Panthères
S’il se dit déçu pour l’équipe nationale A qui traverse un brouillard sans précédent avec 2 défaites d’affilée pour aucun but inscrit, Eric Mouloungui critique davantage « l’amateurisme dans notre football ». Retraçant les faits depuis le match aller face au Soudan et la défection surprise de Denis Bouanga, l’ancien international gabonais pointe du doigt le mauvais management du sélectionneur.
« Je ne sais par quel arrangement, le sélectionneur nous dit s’être entendu avec son club de MLS pour libérer Bouanga avant le 2ème match. Donc le sélectionneur a négligé ce 2ème match pour se priver du meilleur atout offensif de notre pays », a-t-il indiqué. La défaite derrière n’aurait été que le résultat de ce choix dit hasardeux.
La Fegafoot et le sélectionneur trop faibles pour les enjeux
Si les Panthères du Gabon espèrent toujours participer à la prochaine CAN, elles doivent s’armer d’efficacité. Car le résultat de Nouakchott est très attendu. Seulement, s’il est « optimiste » face à la Mauritanie, Éric Mouloungui déplore « une gestion calamiteuse qui a un impact sur le groupe ». L’épisode de Yaoundé en serait la preuve palpable.
Sans détour, s’il reconnaît l’engagement de l’Etat, Eric Mouloungui n’y va pas par le dos de la cuillère quand il s’agit d’indexer ceux qui cautionneraient les dérives comportementales « Pour moi, la Fédération n’est pas forte et le sélectionneur n’est pas fort. Alors que c’est ce dont on a le plus besoin », a-t-il conclu à ce propos. Pour lui, Pierre Alain Mouguengui devrait davantage s’impliquer.