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Élections locales : Haresse Kengue dénonce « un jeu politique qui prime sur la justice »

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Candidate malheureuse aux locales dans le 6ᵉ arrondissement de Libreville, Haresse Kengue n’a pas mâché ses mots. Se disant « extrêmement déçue par le gouvernement », elle affirme avoir cru au « coup d’État du 30 août » mais constate aujourd’hui que « malgré toutes les fraudes révélées, les vidéos publiées, y compris dans le 6ᵉ arrondissement, aucune mesure drastique n’a été prise ». Pour elle, la justice a été reléguée au second plan au profit d’un « jeu politique ».

Une désillusion face à la transition. Comme de nombreux candidats d’opposition et indépendants, Haresse Kengue pointe du doigt les irrégularités qui ont entaché le scrutin du 27 septembre : fraudes documentées, bourrages d’urnes et absence de réaction ferme des autorités. « Le peuple attendait un changement réel. Mais aujourd’hui, nous voyons les mêmes travers se répéter », a-t-elle déploré, estimant que la transition avait trahi ses promesses initiales.

Un projet de commune avorté

Au-delà du constat électoral, Haresse Kengue avait structuré sa campagne autour d’une ambition précise : transformer le 6ᵉ arrondissement de Libreville en une commune de plein exercice, scindée en deux arrondissements pour une meilleure gestion. « Le 6ᵉ est l’un des arrondissements les plus vastes de Libreville. Il s’étend de Nzeng-Ayong et ses multiples sous-quartiers à Bambochine, jusqu’aux PK en allant vers le PK12. Une telle étendue nécessite une gouvernance locale adaptée », expliquait-elle durant sa campagne.

Un signal politique fort pour le jeune femme politique

En dénonçant la primauté du calcul politique sur la justice électorale, Haresse Kengue met en avant une désillusion partagée par une partie de la jeunesse gabonaise qui avait placé ses espoirs dans le renversement du régime Bongo en 2023. Son appel à une revalorisation institutionnelle du 6ᵉ arrondissement résonne aussi comme un plaidoyer pour un rééquilibrage des pouvoirs locaux et une meilleure prise en compte des réalités urbaines de Libreville.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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