Elections 2025 : trois circonscriptions renvoyées devant la Cour constitutionnelle

Le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a reconnu ce 28 septembre que les irrégularités constatées lors des législatives imposent une reprise du scrutin dans trois circonscriptions. Une décision qui vient confirmer la gravité des dysfonctionnements dénoncés depuis samedi, et qui jette une nouvelle ombre sur la crédibilité du processus électoral.
Trois zones pointées du doigt. « Il est à relever trois circonscriptions dans lesquelles la gravité des faits a justifié une reprise des scrutins des législatives à une date qui sera fixée ultérieurement après saisine de la Cour constitutionnelle. C’est le cas du 1er arrondissement de Ntoum dans la province de l’Estuaire, du 1er siège du département de la Lékoni-Lékori dans le Haut-Ogooué et des deux sièges du département de la Douigny dans la province de la Nyanga », a déclaré Hermann Immongault lors de l’annonce des résultats provisoires.
La décision confirme que les dysfonctionnements ne sont pas de simples « difficultés mineures », comme l’avait affirmé la CNOCER dans son bilan général.
Une reconnaissance implicite des irrégularités
En admettant que la gravité des faits impose une reprise totale du scrutin, le ministère de l’Intérieur valide en partie les contestations formulées par les candidats et observateurs. Ces derniers ont dénoncé tour à tour l’absence de bulletins, des électeurs introuvables sur les listes, des irrégularités dans la gestion des procurations ou encore des actes d’intimidation.
Si les trois circonscriptions citées constituent des cas emblématiques, de nombreuses voix s’élèvent déjà pour demander que d’autres zones soient examinées avec la même rigueur.
La crédibilité du processus en question
Alors que les autorités se veulent rassurantes en évoquant une « reprise » encadrée par la Cour constitutionnelle, l’opinion publique, elle, reste marquée par l’impression d’un scrutin bâclé. Pour beaucoup, la reconnaissance tardive de ces irrégularités révèle l’impréparation du ministère et fragilise un peu plus la confiance dans la sincérité des urnes.
Dans un pays encore marqué par le coup d’État du 30 août 2023, cette situation alimente un sentiment de retour en arrière. Et pour les électeurs des circonscriptions concernées, le doute persiste : la reprise annoncée suffira-t-elle à restaurer la confiance dans un processus électoral déjà fortement contesté ?
GMT TV