Élections 2025 : Stéphane Iloko dénonce un processus «chaotique et piégé par avance»

Commissions électorales, dépôts de candidatures, listes additives : le chaotique enchaînement qui inquiète les opposants. À quelques semaines du scrutin législatif et local du 27 septembre, Stéphane Germain Iloko Boussengui, président du LRA et candidat déclaré, a tiré la sonnette d’alarme. Dans une déclaration publiée le 23 août 2025, il a pointé une série d’irrégularités pratiques qui, selon lui, minent déjà la crédibilité du processus électoral.
Des dysfonctionnements multiples et persistants. Dans sa sortie, l’ancien candidat à la présidentielle a relevé plusieurs manquements graves. Le premier concerne la clôture anticipée du dépôt des candidatures, intervenue avant même la fin de la révision des listes électorales, une séquence qualifiée d’« incohérente » qui prive certains citoyens de leurs droits.
Autre grief, l’installation tardive des commissions électorales, effectuée « quatre jours après la date prévue ». À cela s’ajoute un calendrier de travail qui, selon l’opposant, n’a pas respecté les huit heures quotidiennes initialement prévues, dimanches et jours fériés compris.
Opacité et confusion institutionnelle
Au-delà des questions logistiques, Iloko Boussengui a dénoncé une confusion des rôles institutionnels, le ministère de l’Intérieur se substituant de facto à la Cour constitutionnelle dans l’arbitrage des contentieux électoraux. Une situation qu’il juge « dangereuse » pour la séparation des pouvoirs.
Enfin, l’opposant a pointé l’opacité totale entourant la publication de la liste additive, document pourtant essentiel à la transparence du processus. « Ces petites irrégularités techniques, cumulées, traduisent une organisation piégée par avance et la volonté de préparer des résultats biaisés », a-t-il estimé.
Un appel à corriger le tir
Face à ces dysfonctionnements, Iloko Boussengui demande au président de la République d’ordonner la reprise de l’examen des dossiers rejetés, le report du scrutin pour en garantir la crédibilité et la recomposition transparente de la commission d’égal accès aux médias. Il appelle également à assurer une présence réelle de l’opposition dans les instances électorales et au financement équitable des partis politiques légalement reconnus.
En filigrane, c’est la confiance des citoyens dans la régularité du scrutin qui est en jeu. À un mois des élections, le spectre d’un processus électoral « tronqué » ravive les inquiétudes sur la solidité démocratique de la Ve République.
GMT TV