Élections 2025 : sanctions pénales en cas d’entrave à la liberté d’un candidat !

Alors que s’est ouverte la campagne électorale pour le 17 septembre 2025, le nouveau Code électoral reste une base légale permettant de rappeler aux participants à ce scrutin les droits et devoirs de tout un chacun. À ce titre, l’article 94 de ladite loi prévoit des sanctions pénales contre toute entrave à leur liberté de mouvement et à la conduite de leur campagne des candidats. Et ce, peu importe leur appartenance politique.
Cette disposition, adoptée dans le cadre de la réforme électorale post-transition, vise à garantir un scrutin transparent et équitable, dans un pays encore marqué par les tensions politiques des années passées. Faisant office de pare-feu, l’article 94 est clair et intransigeant . « Toute personne ou groupe de personnes qui, par des procédés divers, entrave la liberté d’aller et venir des candidats ainsi que la conduite de leur campagne électorale s’expose à des sanctions pénales. », dispose-t-elle.
Le candidat, un citoyen de plein droit !
À y voir de près, l’article susmentionné permet de prévenir face aux abus souvent constatés. Dans certains bastions de l’opposition radicale, il était formellement interdit aux candidats de la majorité de mener des activités politiques. Même scénario dans les fiefs du parti au pouvoir où les opposants n’avaient pas droit de séjour. On y relevait alors des intimidations physiques aux blocages routiers, en passant par les cyber harcèlements ou les perturbations organisées lors de meetings.
Avec cette disposition reprise avec plus de précisions, les peines encourues pourraient aller jusqu’à des amendes substantielles et des peines d’emprisonnement. L’administration de ces peines répondant à la gravité des faits. Une volonté claire de sécuriser des processus électoraux. Lors des élections présidentielles de 2023, plusieurs candidats de l’opposition avaient dénoncé des obstructions systématiques. Des véhicules sabotés, manifestations bloquées par des forces de sécurité, ou même des menaces anonymes via les réseaux sociaux.
Le gouvernement via le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, devra veiller à ce que ce « rempart contre les dérives autoritaires » soit respecté. À défaut, les contrevenants sont recadrés par la règle judiciaire. Pour les candidats, cette protection arrive à point nommé. Au-delà des sanctions, cette réforme s’inscrit dans un vaste chantier pour restaurer la confiance des Gabonais dans leurs résultats des urnes qui seront le fruit d’une liberté de rencontrer tous les Gabonais.
GMT TV