Élections 2025 : reprise du scrutin le 18 octobre dans quatre circonscriptions annulées

Le ministère de l’Intérieur a fixé au 18 octobre 2025 la date de reprise du scrutin dans les centres et sièges où les élections du 27 septembre ont été annulées. Sont concernés Ntoum, Lékoni-Lékori, Moabi et Rennes (France).
Le processus électoral se poursuit. Dans un communiqué daté du 5 octobre 2025, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, Hermann Immongault, par ailleurs président de la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER), a annoncé la reprise du double scrutin législatif et local dans les circonscriptions annulées. Cette reprise aura lieu le samedi 18 octobre 2025, conformément au décret n°0380/PR/MISD du 1er octobre 2025 portant convocation du collège électoral.
Quatre zones concernées par la reprise
Selon le communiqué, quatre zones sont concernées par cette reprise partielle : le premier siège de la commune de Ntoum (province de l’Estuaire) ; le premier siège du département de Lékoni-Lékori (province du Haut-Ogooué) ; la commune de Moabi (province de la Nyanga) et le centre de vote de Rennes en France, pour le compte du deuxième siège de la circonscription de l’étranger.
Ces zones avaient vu leurs résultats annulés à la suite d’irrégularités relevées par les autorités électorales, ou de contestations portées devant la Cour constitutionnelle. Celle-ci, saisie par le ministère, a donné son aval pour la reprise du scrutin, ouvrant la voie à une nouvelle phase électorale sous haute surveillance.
Un appel au calme et à la responsabilité
Le ministre de l’Intérieur a tenu à rappeler « le sens patriotique et de responsabilité » des candidats et électeurs, afin que le scrutin du 18 octobre « se déroule dans le calme et la sérénité ».
Une mise en garde implicite, au regard des tensions et accusations de fraude qui ont marqué le vote du 27 septembre dernier, et qui ont conduit à ces annulations.
Cette reprise partielle du scrutin pourrait peser sur la composition finale de la future Assemblée nationale et sur les équilibres politiques locaux, notamment à Lékoni-Lékori, bastion revendiqué par le Parti démocratique gabonais (PDG), et à Ntoum, zone stratégique du Grand Libreville.
Une étape décisive avant la clôture du processus électoral
Avec cette reprise programmée, la CNOCER espère clore définitivement le cycle électoral entamé en septembre, dans un contexte de défiance et de contestation. Reste à savoir si ce nouveau scrutin permettra de restaurer la confiance dans le processus démocratique, ou s’il prolongera la crise de légitimité née du premier tour.
GMT TV