Elections 2025 : Nkoghe Bekale exige l’annulation pure et simple des législatives et des locales

Au lendemain du double scrutin législatif et local, l’ancien Premier ministre et cadre du Parti démocratique gabonais (PDG) Julien Nkoghe Bekale est monté au créneau. Dans une déclaration solennelle, il a dénoncé des « irrégularités massives » et une « organisation chaotique » du processus, pointant directement la responsabilité exclusive du gouvernement dirigé par Brice Clotaire Oligui Nguema, dans ce qu’il qualifie de fiasco électoral.

Pour l’ancien chef du gouvernement, ces élections, qui auraient dû incarner un moment de consolidation démocratique, ont au contraire révélé une gouvernance électorale défaillante. « La mauvaise gouvernance électorale constatée est de nature à porter atteinte à l’intégrité, à la transparence et à la sincérité des résultats », a-t-il martelé, accusant le ministère de l’Intérieur, la CNOCER et ses démembrements d’avoir failli à leur mission.

Le PDG écarté de toute responsabilité

Julien Nkoghe Bekale a tenu à clarifier les choses : « Le Parti démocratique gabonais ne peut en aucun cas être tenu pour responsable de ces manquements. Ni le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, ni les membres de la CNOCER ne sont encartés au PDG ». Une manière de dissocier son parti des accusations de manipulation, et de recentrer le débat sur la responsabilité institutionnelle du gouvernement, seul responsable de l’organisation des élections, par le biais de son ministère de l’Intérieur. 

Un appel solennel au Président de la République

Considérant que la crise de confiance atteint un seuil critique, l’ancien Premier ministre a lancé un appel direct au chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema. « Face à cette situation, la seule décision qui s’impose est l’annulation pure et simple de ces élections », a-t-il affirmé, exhortant le président à « préserver la paix civile et restaurer la confiance des citoyens dans notre processus électoral ».

En conclusion, Julien Nkoghe Bekale a insisté : sans vérité, sans justice et sans respect des règles, « notre démocratie ne peut progresser ». Un message qui résonne comme une mise en garde face à une transition électorale déjà contestée.