Élections 2025 : l’Observatoire chrétien pour la paix juge le scrutin «satisfaisant»

L’Observatoire chrétien pour la Paix (OCP) a présenté, ce mardi 1er octobre 2025, sa déclaration préliminaire concernant les élections législatives et locales tenues le 27 septembre dernier. Sous la conduite du Révérend Prophète Max Alexandre Ngoua, coordinateur général, la mission a qualifié ce scrutin de « satisfaisant », tout en faisant état de plusieurs irrégularités notables.
Déployée sur l’ensemble du territoire national, la mission comptait 176 observateurs provenant des neuf provinces et a eu l’occasion d’inspecter 1 405 bureaux de vote. Bien que des retards d’ouverture aient été observés, souvent dus à des problèmes logistiques, et qu’il y ait eu des cas d’absence de listes électorales, l’ambiance générale autour des bureaux de vote a été décrite comme « calme et pacifique », avec une sécurité jugée « professionnelle ».
L’OCP a noté également que 41 % des membres du personnel électoral étaient des femmes et que la participation électorale, bien qu’en deçà de celle de la présidentielle d’avril 2025, avait bénéficié d’une forte mobilisation des jeunes et des femmes.
Plusieurs irrégularités relevées
Cependant, plusieurs irrégularités ont été relevées par l’OCP. Parmi celles-ci figurent des isoloirs non conformes, la destruction de bulletins à Essassa et Meyang, des coupures d’électricité prolongées, le déplacement d’urnes non dépouillées à Mitzic, ainsi qu’une utilisation massive de procurations, qui s’est parfois accompagnée d’un « laxisme policier ».
Face à ces manquements, l’OCP propose plusieurs recommandations, notamment la réorganisation des élections dans certaines circonscriptions litigieuses, le respect strict de la procédure sur les procurations, la révision du fichier électoral afin d’éliminer les doublons et les électeurs décédés, ainsi qu’une formation renforcée des scrutateurs.
Tout en mettant en avant ces insuffisances, l’OCP estime que les élections se sont déroulées, dans l’ensemble, de manière satisfaisante, bien qu’« en deçà des standards historiques du référendum et de la présidentielle ».
GMT TV