A La UneDerniers articlesPOLITIQUE

Élections 2025 : levée de boucliers après la décision du calcul des pourcentages des votes en différé

Ecouter l'article

Alors que les électeurs affluent progressivement vers les bureaux de vote, des anomalies préoccupantes sont déjà relevées, alimentant l’inquiétude quant à la transparence du processus électoral. Dans une publication explosive sur sa page Facebook datée du 27 septembre 2025, Mélia Matouka Mokoko, candidate représentant l’Union nationale à Makokou, a dénoncé les agissements troublants de la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER), laquelle aurait discrètement modifié des étapes cruciales du vote.

La candidate souligne qu’il a été porté à la connaissance des électeurs, de manière tardive, que les bulletins de vote ne seront plus authentifiés, en contradiction avec les prescriptions du Code électoral en vigueur. Cette décision, officiellement recommandée par la Cour Constitutionnelle le 26 septembre 2025, viserait à contourner les difficultés liées à l’application de l’article 121, alinéa 6 de la loi organique n°001/2025 du 19 janvier 2025, qui précise que « les bulletins remis à chaque électeur doivent être authentifiés, en haut, par le président et, au bas, par les deux assesseurs du bureau de vote ».

Des incongruités sur le processus de vote

Mélia Matouka Mokoko exprime sa préoccupation face à ce changement de cap,  « Cette disposition, maintenue dans le code électoral en vigueur suite aux conclusions du Dialogue National Inclusif, est essentielle pour garantir la transparence des élections et restaurer la confiance des citoyens. Elle empêche également les risques de bourrage des urnes et autres fraudes électorales. », a-t-elle dénoncé. 

De plus, la candidate alerte sur une autre nouveauté des organisateurs, le fait que les pourcentages des votes obtenus ne seront plus calculés ni communiqués sur place dans les bureaux de vote, comme le dispose la loi. Cette nouvelle mesure accentue le flou qui entoure le processus électoral. « Pourquoi de telles décisions ont-elles été prises à la veille des élections? Comment garantir la transparence si les bulletins ne subissent pas d’authentification? Sur quelle base fonder la crédibilité des résultats si les pourcentages ne sont pas calculés et communiqués dans l’immédiat? Comment demander la confiance du peuple dans un processus déjà entaché d’obscurités? », s’est-elle interrogée.

Il faut dire que l’ensemble de ces questions trouvent écho dans la promesse de la cinquième République, qui vise à organiser des élections claires, justes, honnêtes et transparentes. Une situation qui devrait dès lors interpeller le ministère de l’Intérieur afin que des explications claires soient données pour éviter toute suspicion de fraude. 

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GMT TV

Bouton retour en haut de la page