Élections 2025 : le PDG dénonce un « chaos électoral » et exige des garanties avant le second tour

Quelques jours après le premier tour des élections législatives et le scrutin unique des locales, le Parti démocratique gabonais (PDG) a brisé le silence. Dans une déclaration ferme rendue publique ce jeudi, sa secrétaire générale, Angélique Ngoma, a dénoncé de graves manquements dans l’organisation des scrutins du 27 septembre et exigé des garanties concrètes avant la tenue du second tour prévu pour le 11 octobre.
Selon l’ex-parti au pouvoir, le processus électoral a été émaillé de multiples irrégularités : absence de bulletins de vote dans certains centres, désignations partisanes de scrutateurs, distribution tardive des cartes d’électeurs, délivrance massive et irrégulière de procurations, non-remise des procès-verbaux aux représentants des candidats, sans oublier des scènes de violences rapportées dans plusieurs bureaux.
« La Ve République ne peut débuter dans l’anarchie électorale. Elle doit être le socle d’une démocratie apaisée et respectueuse de la volonté du peuple », a martelé Angélique Ngoma, pointant du doigt des pratiques qui, selon elle, compromettent la sincérité du scrutin.
Des garanties exigées pour sauver la crédibilité du processus
Face à ces dérives, le PDG appelle ses candidats à utiliser « toutes les voies de recours prévues par la loi » afin de rétablir l’équité. Mais le parti ne s’arrête pas là. Il propose plusieurs mesures urgentes : désignation impartiale des membres des commissions électorales, encadrement rigoureux des procurations, libre accès des représentants dans tous les bureaux de vote et application systématique de sanctions contre les auteurs de délits électoraux.
S’appuyant sur la sortie de l’Autorité de contrôle des élections et du référendum (ACER), qui a elle-même reconnu certaines failles, le PDG va plus loin et exige l’annulation et la reprise du vote dans plusieurs sièges « où la fraude est apparue irréfutable ».
Stabilité et cohésion nationale en ligne de mire
Au-delà de ses critiques, le PDG dit rester attaché à la paix civile et à l’unité du pays. « Plus que jamais, nos militants demeurent fidèles aux valeurs de cohésion et à la confiance des citoyens dans les institutions républicaines », a conclu Angélique Ngoma.
En adoptant ce ton ferme mais responsable, l’ex-parti au pouvoir entend peser dans le débat et rappeler qu’au Gabon, l’enjeu électoral dépasse les partis : il engage la crédibilité de la Ve République naissante et la confiance des citoyens dans la démocratie.
GMT TV