Elections 2025 : le PDG appelle ses candidats à saisir la justice en cas d’irrégularités

Face aux irrégularités relevées lors du scrutin du 27 septembre, le Parti démocratique gabonais (PDG) a choisi de hausser le ton. Dans une déclaration lue par sa secrétaire générale, Angélique Ngoma, la formation politique a appelé ses candidats à saisir systématiquement les juridictions compétentes pour contester des résultats jugés « partiels et partiaux ». Un tournant stratégique qui vise à repositionner l’ancien parti au pouvoir en rempart de l’État de droit.
S’appuyant sur le rapport de l’Autorité de contrôle des élections et du référendum (ACER), le PDG a énuméré une série de dysfonctionnements : distribution tardive des cartes d’électeurs, absence d’isoloirs conformes, non-remise des procès-verbaux aux représentants des candidats, transhumance électorale massive, et surtout fraude aux procurations.
« Ces violations compromettent la transparence et la sincérité des résultats », a martelé Angélique Ngoma, soulignant que l’annulation partielle de certains scrutins, recommandée par l’ACER, ne saurait suffire.
La voie judiciaire comme arme politique
Conformément aux articles 334 et 362 du Code électoral, le PDG entend désormais déplacer le bras de fer sur le terrain judiciaire. Chaque candidat est invité à déposer des recours devant la Cour constitutionnelle ou les tribunaux administratifs selon le cas.
« L’État de droit ne peut tolérer que des élections soient validées sur la base de fraudes avérées », a insisté Mme Ngoma, rappelant que la loi prévoit des sanctions allant de l’inéligibilité de 10 ans (article 343) à l’annulation pure et simple d’un scrutin.
En se posant en défenseur de la légalité électorale, le PDG cherche à se démarquer d’une image encore associée aux dérives du passé. Le parti se présente comme le garant de la stabilité institutionnelle et de la sincérité du suffrage, affirmant que sa participation au second tour du 11 octobre dépendra de la restauration de conditions crédibles et équitables.
Une posture qui traduit une volonté politique claire : transformer le contentieux électoral en instrument de reconquête, non plus dans la rue, mais dans les prétoires.
GMT TV