Élections 2025 : la CNOCER, arbitre ou complice ? Les observateurs citoyens posent la question !

La Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER), censée garantir la régularité du scrutin législatif et local du 27 septembre 2025, est aujourd’hui au centre d’une vive controverse. Pointée du doigt par les observateurs citoyens, l’institution est accusée d’avoir failli à sa mission en laissant prospérer des irrégularités flagrantes.
Retards, bulletins manquants et listes invisibles. Selon le Réseau des observateurs citoyens (ROC), qui a déployé 500 observateurs dans 1 810 bureaux de vote à travers le pays, seulement 26 % des bureaux ont ouvert à l’heure légale de 7h00. Dans de nombreuses circonscriptions, les électeurs ont dû patienter plusieurs heures avant de pouvoir glisser leur bulletin dans l’urne. À Port-Gentil, certains bureaux ont même démarré sans la totalité des bulletins de vote, privant temporairement des candidats de représentation.
Autre dysfonctionnement majeur : la faible visibilité des listes électorales. Dans plusieurs localités, leur affichage à l’extérieur des bureaux a été jugé insuffisant, ce qui a compliqué la tâche des électeurs venus vérifier leur inscription. À ces manquements s’ajoutent des irrégularités sur l’usage abusif de procurations, en violation de l’article 147 du Code électoral.
Indépendance et crédibilité en question
Pour les observateurs citoyens, ces dysfonctionnements ne sont pas de simples incidents techniques. Ils traduisent « une défaillance structurelle de la CNOCER dans son rôle d’arbitre impartial du processus électoral ». Le recours à des isoloirs non conformes – parfois constitués de simples tissus transparents – et des cas documentés d’influence exercée par des membres de bureaux de vote alimentent les soupçons de partialité.
« Quand l’institution chargée de veiller à la régularité devient elle-même source de confusion, la confiance des électeurs s’effrite », alerte un membre du ROC, qui appelle à des réformes profondes pour garantir l’indépendance et l’efficacité de la Commission.
Alors que les résultats provisoires commencent à être publiés, la question demeure : la CNOCER est-elle un arbitre garant de la démocratie, ou un complice des dérives qui fragilisent encore un peu plus la confiance des Gabonais dans les urnes ?
GMT TV