Élections 2025 : Joël Mapangou, «Hier au champagne pour Ali Bongo, aujourd’hui en pagne UDB»

À quelques jours du scrutin législatif et local, la voix de Joël Claincy Mapangou Mapangou, candidat indépendant dans le 5ᵉ arrondissement de Libreville, résonne comme un avertissement aux électeurs. Dans une déclaration transmise à Gabon Media Time, il interpelle directement la population : « Si le général Brice Clotaire Oligui Nguéma avait manqué le coup d’État du 30 août 2023, où serait-il aujourd’hui ? Aurait-il subi le même sort que Kelly Ondo et ses compagnons, réduits au silence et promis aux geôles du régime ? ».
Un procès politique contre la transhumance. Pour le candidat du Mouvement Jeunesse aux Commandes (MJC), le danger ne vient pas seulement des adversaires en face, mais de ceux qu’il qualifie de « faux alliés ». Joël Claincy Mapangou Mapangou vise nommément « les Pédégistes d’hier », prompts à célébrer la victoire contestée d’Ali Bongo le 26 août 2023, et qui se présentent aujourd’hui sous les couleurs de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB).
« Hier encore, certains ouvraient les bouteilles de champagne à l’annonce des résultats proclamés par le CGE. Aujourd’hui, ils se drapent dans les pagnes de l’UDB et se réclament bâtisseurs, comme si une nouvelle tunique effaçait leurs compromissions », ironise-t-il, en appelant les électeurs à ne pas se laisser « tromper par les artifices d’un opportunisme politique qui recycle les mêmes acteurs ».
Appel à la vigilance citoyenne
La critique du candidat s’inscrit dans une lecture plus large du paysage politique gabonais post-transition. Selon lui, l’ancienne logique de domination du PDG n’a pas disparu, mais s’est « muée en une alliance de convenance PDG-UDB », où chacun revendique d’avoir contribué à l’accession d’Oligui Nguéma au pouvoir. « Or, le président de la République est désormais celui de tous les Gabonais, quel que soit leur bord. Ces querelles de paternité politique ne visent qu’à camoufler une continuité du système. Les citoyens ne doivent pas se laisser piéger », martèle-t-il.
À l’heure du choix, le 27 septembre, Mapangou appelle les populations à « voter utile », à rejeter les transhumants et à miser sur des candidatures qui incarnent la constance et l’ancrage réel dans les quartiers. « Chère population, posez-vous les bonnes questions. Leurs bonnes réponses guideront vos choix », conclut-il dans un ton grave et mobilisateur.
GMT TV