Élections 2025 : Hermann Immongault minimise les couacs du scrutin

Au lendemain des législatives et locales, le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, a dressé un bilan jugé « globalement satisfaisant » du double scrutin des 27 et 28 septembre. Si la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER) reconnaît quelques difficultés, celles-ci sont qualifiées de « mineures », un qualificatif qui ne manquera pas de faire réagir au regard des nombreuses irrégularités dénoncées sur le terrain.
Des « difficultés mineures » selon le ministère. « La Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum a noté de façon globale le bon déroulement des opérations électorales sur l’ensemble du territoire et à l’étranger. Il est, toutefois, à relever quelques circonscriptions qui ont été confrontées à des difficultés mineures justifiant des ajustements dans les délais permettant fort heureusement la poursuite sereine des opérations électorales », a déclaré Hermann Immongault le 28 septembre.
Le ministre parle de « difficultés mineures », quand de nombreux candidats, partis politiques et observateurs ont dénoncé des cas d’intimidations, des retards dans l’ouverture des bureaux de vote, l’absence de scrutateurs, voire des fraudes manifestes.
Un décalage entre discours officiel et réalité du terrain
Ce contraste entre la communication officielle et les réalités vécues par les électeurs alimente déjà les critiques. Plusieurs formations politiques estiment que la CNOCER et le ministère de l’Intérieur tentent de lisser un scrutin entaché d’irrégularités, minimisant des dysfonctionnements qui interrogent la sincérité du processus.
En insistant sur la « poursuite sereine » des opérations, le ministre semble vouloir gommer les frustrations d’une partie de l’opinion, alors que la confiance dans les institutions électorales reste fragile, surtout après la transition ouverte en août 2023.
Une crédibilité à reconstruire
La déclaration d’Hermann Immongault replace au centre du débat la question de la transparence. Si les résultats provisoires sont publiés dans un climat marqué par la méfiance, la crédibilité du scrutin dépendra de la capacité des autorités à reconnaître pleinement les failles constatées et à y apporter des réponses structurelles.
Car qualifier de « mineures » des irrégularités que certains qualifient de « massives » risque de fragiliser davantage une démocratie qui peine encore à convaincre.
GMT TV