Élections 2025 : EPG-Diaspora dénonce de « graves entraves » et demande le report du scrutin

À quelques heures du scrutin législatif et local prévu ce 27 septembre 2025, le mouvement Ensemble Pour le Gabon (EPG), dirigé par Alain Claude Bilié-By-Nzé, tire la sonnette d’alarme depuis Paris. Dans un communiqué daté du 26 septembre, la branche diaspora du parti dénonce des violations flagrantes du Code électoral et réclame le report des élections.
Procurations indisponibles et listes non affichées. Selon EPG-Diaspora, de nombreuses dispositions légales restent bafouées à la veille du scrutin. Le communiqué cite notamment l’article 146 du Code électoral (loi organique 001/2025) qui garantit le droit de vote par procuration. Or, « vendredi 26 septembre à 14 heures, les formulaires ne sont toujours pas disponibles dans les centres de vote », déplore le texte.
Le cas de la France est particulièrement pointé du doigt. En imposant que toutes les procurations soient établies à Paris, « les autorités privent illégalement des milliers de citoyens gabonais de leur droit de vote », souligne le parti.
Autre manquement dénoncé : l’absence d’affichage des listes électorales dans plusieurs villes françaises, notamment à Toulouse et Bordeaux. Une situation contraire à l’article 36 du Code électoral qui impose la publication des listes révisées au moins trente jours avant le scrutin.
Opacité sur la composition des bureaux de vote
EPG-Diaspora relève également que l’article 14 du Code électoral, qui impose l’affichage des membres des bureaux de vote quinze jours avant le scrutin, n’a pas été respecté. Cette « opacité organisée », selon le parti, ouvre la voie à toutes sortes de manipulations et prive candidats, électeurs et observateurs de toute possibilité de contrôle indépendant.
« Ces entraves cumulées violent les principes d’égalité républicaine et de transparence électorale consacrés par les articles 4 à 6 du Code électoral », martèle le communiqué, allant jusqu’à parler de « volonté manifeste d’exclure une partie de l’électorat et d’organiser une fraude à grande échelle ».
Une demande de report
Rappelant que l’article 361 du Code électoral prévoit l’annulation des élections si leur organisation ne respecte pas les prescriptions légales, Ensemble Pour le Gabon-Diaspora appelle les autorités à prendre leurs responsabilités.
« Pour une élection libre, transparente et crédible, nous demandons le report de ce scrutin », conclut le communiqué, tout en appelant la communauté nationale, les partenaires internationaux et la presse à constater la gravité de ces entraves.
À quelques heures du vote, cette sortie publique accroît la pression sur le gouvernement et met en lumière les vives inquiétudes qui entourent la régularité du scrutin législatif et local
GMT TV