Élections 2025 : EPG dénonce une volonté d’éteindre les voix de son parti

Dans un communiqué publié le 3 septembre 2025, le parti Ensemble Pour le Gabon (EPG) dénonce de graves irrégularités dans l’organisation des élections générales prévues le 27 septembre 2025. Selon cette formation politique, plusieurs dossiers de candidatures ont disparu ou ont été rejetés sans motif valable, traduisant, à ses yeux, une volonté manifeste d’exclure EPG du jeu électoral. Le parti parle d’une stratégie visant à réduire au silence les voix discordantes et à verrouiller davantage le processus au profit du pouvoir en place et de ses alliés.
Le communiqué rappelle que les premières difficultés ont commencé dès le 30 mai 2025, date de dépôt des procès-verbaux constitutifs d’EPG. Le parti n’a obtenu son récépissé de reconnaissance officielle que le 5 août 2025, soit deux jours seulement avant la clôture des dépôts de candidatures, alors que la loi prévoit un délai maximum de quinze jours. Cette lenteur administrative, jugée suspecte, aurait considérablement affaibli sa capacité à s’organiser efficacement pour les scrutins à venir.
Des irrégularités en cascade
À Bongoville, Moanda, Ovan et Mékambo, ses dossiers auraient été rejetés sans aucune justification. À Akiéni, la candidature du parti se serait même retrouvée inscrite par erreur sur la liste des indépendants. À Makokou, un de ses candidats a été nommé au Conseil économique, social et environnemental, décision que le parti perçoit comme une ruse visant à affaiblir sa liste aux locales. D’autres anomalies auraient été constatées à Bitam et dans la Louetsi-Wano, renforçant le sentiment d’une stratégie ciblée d’exclusion orchestrée par la CNOCER et les autorités compétentes.
Face à ces situations, EPG affirme que la démocratie ne saurait se réduire à « l’alignement de tous sur la volonté d’un seul ». Le parti en appelle aux plus hautes autorités de l’État afin qu’elles respectent leurs engagements en matière de pluralisme politique et de transparence électorale. Faute de réponses claires sur les raisons de ces rejets et d’une prise en compte de ses candidatures, EPG prévient qu’il pourrait revoir sa participation aux élections du 27 septembre. Une menace qui illustre la gravité de la crise de confiance qui s’installe entre certains acteurs politiques et l’appareil électoral à l’approche du scrutin.
GMT TV