Elections 2025 : Bruno Ngoussi dénonce des manoeuvres de l’UDB pour l’écarter de la course

Le candidat aux élections législatives et locales dans la Lombo-Bouenguidi, Georges Bruno Ngoussi, a tenu une conférence de presse ce mercredi 03 septembre 2025 à Libreville. Objectif, alerter l’opinion nationale et internationale sur ce qu’il estime être des manœuvres orchestrées pour entraver sa candidature. S’exprimant devant les journalistes, le cadre de la Lombo-Bouenguidi a expliqué les raisons qui l’ont conduit à déposer une liste indépendante et dénoncé une série d’entraves, qu’il attribue directement à certains responsables de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB). À ses yeux, ces pratiques portent atteinte à la transparence voulue par le chef de l’Etat.
Lors de cette conférence, George Bruno Ngoussi a d’abord rappelé que son entrée en politique locale s’est faite à l’appel des notables. « Le 16 juillet 2027, cinq chefs traditionnels de la Lombo-Bouenguidi m’ont demandé de représenter leur département au futur Sénat », a-t-il expliqué. C’est sur leur recommandation que lui et ses colistiers avaient intégré le nouveau parti présidentiel, persuadés de contribuer « à l’œuvre de reconstruction nationale ». Pourtant, selon lui, les choses ont rapidement dérapé. « Très vite, des manœuvres internes ont écarté notre équipe au profit d’une liste manifestement préparée à l’avance par la Secrétaire générale adjointe du parti », a-t-il dénoncé, ajoutant qu’il avait ensuite demandé en vain la restitution de son dossier pour se présenter en indépendant.
Un bras de fer électoral et judiciaire
Malgré ces difficultés, sa liste indépendante a été homologuée par la Commission nationale d’organisation des élections et du référendum (CNOCER), avant de devenir la cible de plusieurs recours. « Lorsque le processus est saboté avant terme, comment peut-on accuser celui qui, justement, a été privé de toute possibilité d’aller jusqu’au bout ? », a-t-il interrogé. À en croire le candidat, un premier recours devant le tribunal administratif de Koulamoutou a été jugé irrecevable, mais un second a été introduit par un membre de l’UDB. Il y voit une volonté manifeste de l’empêcher de concourir librement. Dans ce contexte tendu, Bruno Ngoussi s’est appuyé sur les propos du chef de l’État, rappelant que le Président de la République avait récemment « fermement stigmatisé les manipulations et le manque de transparence dans la composition des listes de candidatures », en appelant à un strict respect des règles.
Le candidat de la Lombo-Bouenguidi a tenu à réaffirmer sa détermination et sa fidélité aux idéaux de justice. « La cour administrative demeure le dernier rempart du peuple face aux dérives qui menacent l’expression de sa volonté souveraine », a-t-il déclaré, convaincu que son dossier sera examiné avec impartialité. Pour lui, sa candidature est « légitime, portée par la volonté claire des populations de la Lombo-Bouenguidi », et elle ne saurait en aucun cas être considérée comme une opposition à l’action présidentielle. « Elle ne saurait être interprétée comme un obstacle à l’action du Président de la République, à qui je reste loyalement attaché », a-t-il insisté. À travers sa sortie, Georges Bruno Ngoussi entend donc rassurer ses partisans et se poser comme le défenseur de la volonté populaire face aux manœuvres qui minent l’Union démocratique des bâtisseurs.
GMT TV