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Elections 2025 : Anna-Claudine Mavioga accuse Gervais Oniane de « Sorcellerie politique »

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À quelques jours du scrutin du 27 septembre 2025, la présidente du Bloc démocratique chrétien (BDC), Anna-Claudine Mavioga née Ayo, dénonce une manœuvre qu’elle qualifie de “sorcellerie politique”. En cause : les recours déposés par l’Union pour la République (UPR) de Gervais Oniane, un parti dont l’existence légale reste contestée par cette dernière.

Alors que la campagne électorale bat son plein, un imbroglio politico-juridique agite le paysage gabonais. Dans une déclaration publique, Anna-Claudine Mavioga a tenu à « édifier l’opinion » sur ce qu’elle présente comme une tentative d’invalidation arbitraire de sa liste aux élections locales. « Comment un parti qui n’existait pas légalement au mois de mai peut-il prétendre à des démissions de militants ? », interroge-t-elle, rappelant que l’UPR n’a signé son accord de transfert qu’avec Paulin Otogo le 1er août 2025.

Un parti sans réceptif définitif ?

Pour la présidente du BDC, la situation est claire : jusqu’en août 2025, le ministère de l’Intérieur ne reconnaissait pas l’UPR dirigé par Gervais Oniane, la liste officielle mentionnant Paulin Otogo comme président du parti. « Le ministère de l’Intérieur le sait, la CNOCER le sait, parce que c’est le même ministère qui gère les élections », a-t-elle martelé, estimant que ce recours est un abus manifeste.

Au-delà du cas d’espèce, la responsable politique met en garde contre les dérives qui fragilisent la Ve République en construction. « Pendant que nous voulons bâtir une démocratie forte, voilà qu’un collaborateur du chef de l’État (Haut représentant du président de la République, [NDLR]) se permet d’utiliser des artifices pour empêcher l’expression démocratique », s’insurge-t-elle, fustigeant « de la sorcellerie politique qui menace de détruire notre jeune démocratie ».

Appel aux plus hautes autorités

Anna-Claudine Mavioga interpelle directement le président Brice Clotaire Oligui Nguema, le ministre de la Justice, le président de la juridiction administrative compétente et le ministre de l’Intérieur. « Ce genre de comportement doit cesser et prendre fin dans notre République », insiste-t-elle, appelant également l’opinion nationale et internationale à rester vigilante.

Dans un climat dernier virage de la transition déjà marqué par de fortes tensions électorales, cette sortie jette une lumière crue sur les fragilités institutionnelles et la bataille pour l’équité dans la compétition politique.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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