Election des Maires : l’UDB consolide sa domination dans les communes sans arrondissements 

Après avoir ravi l’essentiel des mairies dans les communes avec arrondissements, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), formation politique du président de la République, poursuit sa dynamique en s’imposant largement dans les communes sans arrondissements. Les résultats publiés par le ministère de l’Intérieur confirment cette tendance structurelle. À Kango, la nouvelle équipe municipale est désormais conduite par Martine Oyane Ovono, élue au terme d’un scrutin particulièrement serré. À Cocobeach, autre commune stratégique de l’Estuaire, l’UDB confirme son implantation avec l’élection de Jean Hilaire Obame Eyene, qui prend la tête de l’exécutif municipal. Dans le Haut-Ogooué, province à fort poids politique, les communes majeures, Mounana, Bongoville, Okondja et Bakoumba, ont toutes porté des candidats UDB à la tête de leurs municipalités, renforçant significativement l’influence du parti au niveau local.

Dans le Moyen-Ogooué, la victoire de Eyang Flavienne Prisca à Ndjolé, carrefour essentiel entre le nord du pays et Libreville, illustre à nouveau l’ancrage territorial de la majorité présidentielle. D’autres provinces suivent la même dynamique. Dans la Ngounié et la Nyanga, des communes telles que Mimongo, Fougamou, Mandji, Lebamba ou encore Mayumba ont connu des scrutins parfois disputés, mais se sont soldés soit par des victoires UDB, soit par l’émergence de personnalités indépendantes bien implantées localement.

Une recomposition locale marquée par l’émergence des indépendants

Au sein des provinces de l’Ogooué-Ivindo et de l’Ogooué-Lolo, les communes de Mékambo, Lastoursville, Ovan et Pana ont installé de nouveaux maires dans une atmosphère politique globalement consensuelle. Les équilibres y apparaissent plus stables, traduisant une volonté locale de continuité administrative. À l’inverse, dans l’Ogooué-Maritime comme dans le Woleu-Ntem, des communes stratégiques telles que Gamba, Omboué, Bitam, Mitzic ou Medouneu ont enregistré des résultats tranchés. Ces scrutins consacrent tantôt les candidats UDB, tantôt des indépendants, confirmant la diversité des dynamiques politiques selon les territoires.

Au terme de cette vaste séquence d’élections locales, la carte politique des communes sans arrondissements apparaît profondément redessinée. Si l’UDB confirme une poussée nette et consolide son statut de première force politique du pays, le scrutin met également en lumière un recul perceptible du Parti démocratique gabonais et une montée notable des indépendants, notamment dans des zones semi-urbaines. Une recomposition silencieuse mais structurante, susceptible d’influencer les équilibres au sein des provinces.