Election à la LFE: les inquiétudes du président de l’ANAFG
Alors que l’élection à ligue de football de l’Estuaire continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive, les acteurs du sport roi se disent anxieux face à la tournure que prend cette phase décisive censée se faire dans le fair-play et le respect des textes. En effet, le président de l’association nationale des arbitres de football du Gabon (ANAFG) Christian Mouity, a émis des doutes sur l’attitude du Comité exécutif de ladite ligue qui s’est autorisé à anticiper l’élection et s’arroger la compétence du congrès.
Que se passe-t-il concrètement au sein de la Ligue de football de l’Estuaire (LFE)? Une question qui mérite une réponse éclairée et susceptible d’apaiser les tensions dans cette structure. En effet, alors que le Comité exécutif a d’ores et déjà fixé l’élection du nouveau président au 26 juin prochain, les voix s’élèvent pour dénoncer du rififi autour de cette échéance. Après Paul Ulrich Kessany, ancien capitaine des Panthères Foot, c’est au tour de Christian Mouity de tirer la sonnette d’alarme.
Le président de l’association nationale des arbitres de football du Gabon a émis des réserves quant à l’atmosphère qui prévaut dans la maison football dans l’Estuaire. « Les dernières publications de la ligue de football de l’estuaire concernant la date des élections, le calendrier électoral, la mise en place de la commission électorale soulèvent quelques inquiétudes », a-t-il indiqué. Pour asseoir son scepticisme sur l’orthodoxie autour de ce renouvellement de bureau, Christian Mouity a fait une démonstration « point par point ».
Pour ce qui est du choix d’une élection anticipée, ce dernier s’est tout simplement insurgé contre l’opportunité de cette procédure. « Le mandat du président, des vice-présidents et des membres du comité exécutif dure 4 ans. En l’espèce, l’élection est prévue le 26 juin 2021. Or, il nous semble que le mandat de l’actuel bureau expire le 29 juillet 2021. Le mandat n’est donc pas terminé. En fait, l’ élection est anticipée de plus d’un mois sans qu’il y ait de manière apparente une situation d’urgence », a fustigé l’intéressé.
Par ailleurs, Christian Mouity s’est penché sur le calendrier électoral qui serait une rupture de l’égalité des chances des candidats.« Dans la présente situation, le calendrier électoral rendu public prévoit le dépôt de dossiers du 7 au 9 juin [..] Or les statuts prévoient 10 jours. Donc jusqu’au 16 juin. Le calendrier électoral actuel prive les potentiels candidats qui auraient pu déposer leurs dossiers le 16 juin au plus tard », a déploré le président de l’association nationale des arbitres de football du Gabon.
Autre motif d’inquiétude, les vices de forme dans l’adoption du Code électoral de la LFE et les dépassements de fonction du Comité exécutif. « Au vu des statuts de la LFE et du code électoral de la FEGAFOOT, la commission électorale est élue lors d’un congrès. Dans le cas d’espèce, le comité exécutif a nommé les membres de la commission électorale. Or, il s’évince de l’article 38.1.a des statuts de la ligue de football de l’estuaire que le comité exécutif ne tranche pas des cas relevant du domaine de compétence du congrès en vertu des statuts », a-t-il conclu. Pour Christian Mouity, Alain Pierre Mounguengui gagnerait à éviter que la situation s’envenime en arbitrant cette échéance électorale.