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Election 2025 : le président du bureau de vote assure la police dans la salle et aux abords

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Les élections à venir sont l’occasion de rappeler quelques principes essentiels de l’organisation électorale. Au-delà de l’acte citoyen consistant à déposer un bulletin dans l’urne, un scrutin réussi repose sur la discipline, la transparence et le respect des règles. La loi organique n°001/2025 portant Code électoral fixe un cadre strict, notamment en ce qui concerne le rôle du président du bureau de vote, véritable garant de la sérénité du processus électoral.

Ainsi, les horaires du scrutin sont clairement établis : ouverture des bureaux à 7 heures et fermeture à 18 heures. La clôture peut toutefois être avancée si tous les électeurs ont voté, ou retardée en cas d’incidents ou d’affluence, sans jamais dépasser 20 heures. Autre précision importante : le vote se déroule sur une seule journée. Aucune prolongation n’est prévue pour le lendemain, ce qui exige une organisation sans faille et le respect scrupuleux des dispositions légales par l’ensemble des acteurs.

Un président investi d’une autorité centrale

Le président du bureau de vote agit comme un véritable chef d’orchestre. La loi lui confère l’entière responsabilité de la police dans la salle et aux abords immédiats. Il est chargé de trancher les conflits, d’organiser l’entrée des électeurs en cas d’affluence et, si nécessaire, d’expulser toute personne troublant l’ordre. Dans des situations plus graves, il peut aller jusqu’à faire évacuer la salle et réquisitionner les forces de sécurité. Ces pouvoirs, loin d’être symboliques, visent à garantir que chaque citoyen puisse accomplir son devoir de vote dans un climat de sérénité et de confiance.

La présence des forces de défense et de sécurité, elle, reste strictement encadrée. Autorisées aux abords des bureaux, elles interviennent uniquement pour sécuriser l’environnement électoral, mais en aucun cas pour intimider les électeurs ou empêcher les représentants des candidats d’exercer leurs prérogatives. Ces derniers disposent en effet d’un droit fondamental : observer l’ensemble des opérations, du vote au dépouillement, en passant par le comptage des voix. Leurs observations doivent être consignées dans le procès-verbal, document signé par tous les membres du bureau et remis aux représentants. Ce mécanisme renforce la transparence et sert de preuve en cas de contentieux.

La loi rappelle que les candidats et leurs sympathisants ne peuvent stationner aux abords immédiats des bureaux de vote, sauf pour exercer leur droit de vote. L’objectif est d’éviter les pressions, les attroupements et toute forme de tension pouvant compromettre la sincérité du scrutin. En définitive, la réussite des élections du 27 septembre reposera sur la responsabilité de chacun : électeurs, organisateurs, candidats et forces de sécurité. Tous sont appelés à jouer leur rôle avec discipline pour garantir une démocratie apaisée et crédible.

Karl Makemba

Engagé et passionné, Karl Makemba met son expertise et sa plume au service d’une information rigoureuse et indépendante. Fidèle à la mission de Gabon Media Time, il contribue à éclairer l’actualité gabonaise avec une analyse approfondie et un regard critique. "La liberté d'expression est la pierre angulaire de toute société libre." – Kofi Annan

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