Éducation et Santé : des effectifs élevés, mais une gestion budgétaire à surveiller

Avec 25 557 agents pour l’Éducation nationale et 12 594 agents pour la Santé, ces deux secteurs représentent des piliers essentiels du développement social du Gabon. En 2025, leurs budgets s’élèvent respectivement à 194 milliards FCFA et 75 milliards FCFA, ce qui en fait des priorités budgétaires. Toutefois, cette allocation massive de ressources soulève des interrogations sur l’optimisation des dépenses et la qualité des services publics.
Si l’éducation et la santé bénéficient de financements conséquents, la réalité sur le terrain reste préoccupante. Écoles sous-équipées, manque de matériels pédagogiques, hôpitaux en sous-effectif médical… Les défis sont nombreux malgré les ressources allouées. « Le nombre d’agents est conséquent, mais cela ne garantit pas forcément une amélioration des conditions d’apprentissage et d’accès aux soins. Il faut aller au-delà des chiffres et se pencher sur la qualité des services fournis », a souligné un syndicaliste du secteur de l’éducation.
De nombreux établissements scolaires souffrent d’un manque de matériel pédagogique et didactique, tandis que dans les hôpitaux notamment départementaux et les dispensaires, les patients font face à des ruptures fréquentes de médicaments et à un accès limité aux soins spécialisés .
Un besoin d’efficience budgétaire
Alors que le Gabon cherche à réduire son déficit public, la gestion des ressources humaines devient un enjeu clé. L’objectif ne doit pas seulement être de recruter davantage d’agents, mais de garantir leur efficience pour améliorer les services rendus à la population.
« Augmenter les effectifs ne suffit pas. Il faut aussi s’assurer de leur efficacité et de leur impact réel sur les services. Une meilleure planification des ressources permettrait d’éviter les gaspillages et d’investir dans la qualité », commente un expert en finances publiques.
Si l’éducation et la santé doivent rester des priorités nationales, il est crucial de mieux répartir les ressources entre le personnel, les équipements et les infrastructures. L’enjeu pour les prochaines années sera donc de rationaliser les dépenses, tout en garantissant un accès équitable et de qualité aux services publics essentiels.
GMT TV