E-administration : vers la signature du projet Gabon Digital avec la Banque mondiale
Évoquée le 7 décembre dernier par Raymond Ndong Sima lors de son discours de politique générale devant les députés, la digitalisation de l’administration qui revêt un intérêt capital notamment en matière d’optimisation des recettes fiscales, pourrait connaître un tournant décisif dans quelques semaines. En effet, avec le retour de la coopération avec la Banque mondiale, cette digitalisation pourrait s’accélérer avec le déploiement du projet Gabon Digital, dont la signature devrait intervenir dans les semaines à venir.
Considéré comme l’un des enjeux majeurs du développement du continent et donc du Gabon, la digitalisation des services publics pourrait connaître un tournant décisif, avec la signature prochaine des termes de l’accord portant sur le Projet Digital Gabon. En négociation avancée depuis le début de cette année, la Banque mondiale et le Gabon semblent enfin être tombés d’accord sur les contours de ce projet dont la date butoire d’entrée en vigueur est fixée au 31 décembre 2023.
En effet, suite logique du projet e-Gabon, le projet Gabon Digital qui s’inscrit dans le cadre du Plan d’Accélération de la Transformation (PAT) en reprenant notamment la vision de développement du numérique, devrait être au premier plan des échanges Cheick Kanté, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Gabon, et Mays Mouissi, ministre en charge de l’économie et des participations.
[#Reportage] E-administration : vers la signature du projet Gabon Digital avec la Banque mondialeUn projet qui doit s’accompagner d’une amélioration des conditions de travail des agents
Cependant, au-delà de la matérialisation de ce projet, la question même de l’outillage en matériel informatique des agents de l’Etat pose question. Et pour cause, comme l’a révélé le dernier recensement biométrique, pas moins de 40% des agents recensés affirment ne pas disposer d’ordinateurs, quand 56% affirment ne pas avoir accès à internet dans leurs bureaux. Deux casses têtes que devra prendre en compte le gouvernement, quand on sait qu’une administration efficace est portée entre autres par des agents outillés.
Considéré comme l’une des administrations les moins efficaces du continent par la fondation Mo Ibrahim et son index de gouvernance, l’administration publique gabonaise devra donc migrer simultanément vers une amélioration des conditions de travail, une digitalisation des pratiques et une formation en continue des agents. Trois aspects interconnectés qui devront donc être pris en compte par les responsables de ce projet Gabon Digital.