Dr Wenceslas Yaba : «ne jamais demander la permission pour faire le bien»

Alors que plus de 875 000 Gabonais vivent avec moins de 500 FCFA par jour, selon la Banque mondiale, le Dr Wenceslas Yaba, épidémiologiste et humanitaire, appelle à une mobilisation urgente autour des solutions médico-sociales simples, immédiates et peu coûteuses pour sauver les plus vulnérables. Un message fort adressé à l’ensemble des acteurs publics au moment où le gouvernement Oligui Nguema multiplie les initiatives en faveur de la réduction des inégalités.

Un appel à l’action face à une pauvreté structurelle. Le constat est sans détour. Pour le Dr Wenceslas Yaba, spécialiste en organisation des systèmes sanitaires et sociaux, le pays fait face à une réalité brutale : 34,5 % de la population gabonaise vit en dessous du seuil de pauvreté, soit environ 875 000 personnes incapables d’assurer seules leurs besoins essentiels. Se soigner, se nourrir, se loger correctement, se déplacer ou même se vêtir demeure un défi quotidien pour une part importante de la population.

Dans un message empreint de gravité mais aussi d’espoir, l’épidémiologiste rappelle que l’État a consenti des efforts « incommensurables et sans précédent » ces deux dernières années pour corriger ces inégalités, sous l’impulsion du Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema. Mais le chemin reste long et parsemé d’urgence.

Des solutions simples et déjà éprouvées

Pour le Dr Yaba, la réponse ne réside pas dans des dispositifs lourds, coûteux ou théoriques. Le pays dispose déjà de modèles de prise en charge médico-sociale « immédiats, palpables, irréfutables, pratiques et très faciles à mettre en œuvre ». Des initiatives testées « depuis des années sur l’ensemble du territoire », capables d’améliorer la santé, la sécurité alimentaire et la mobilité des populations les plus fragiles.

Selon lui, maintenir en vie et en activité les forces vives du pays est la condition même du développement du Gabon, alors que d’importants projets présidentiels sont en cours ou imminents.

« Ne jamais demander la permission pour faire le bien »

Dans un passage particulièrement marquant, l’humanitaire invite les responsables locaux, les agents de santé et les acteurs sociaux à dépasser les lourdeurs administratives et à agir : « Ne jamais, jamais demander la permission pour faire le bien. »

Pour le Dr Wenceslas Yaba, la mission est claire : agir vite, agir juste et agir partout, car « le Gabon est notre pays le plus précieux, le plus beau au monde », un patrimoine qui mérite l’engagement total de tous ses fils et filles.

Un message puissant, qui résonne dans un contexte où le pays se bat pour réduire les inégalités et réinventer son modèle de solidarité nationale.