Dr. Eddy Minang : « Ali Bongo n’est pas poursuivi dans cette affaire »
À la veille de la session criminelle spécialisée dédiée à la délinquance économique, financière et au grand trafic, le Dr. Eddy Minang, Procureur général près la Cour d’appel judiciaire de Libreville, a tenu une conférence de presse au Palais de justice ce mercredi 29 octobre. Au cœur des débats : le dossier impliquant Sylvie Aimée Marie-Valentin Épouse Bongo, son fils Noureddine Bongo Valentin et dix autres accusés. Le magistrat a tenu à dissiper toute ambiguïté concernant l’ancien président de la République, Ali Bongo Ondimba.
« Ali Bongo n’est pas poursuivi dans cette affaire », a déclaré fermement le Dr. Eddy Minang devant les journalistes rassemblés. « Dans ce dossier, l’ancien président de la République Ali Bongo Ondimba n’est pas poursuivi. Je vous ai donné les noms de ceux qui répondront au fait qu’il leur est reproché […] Je vous dis pour le moment, dans le dossier, il n’est pas poursuivi. Et en ce qui concerne les anciens Présidents de la République, il y a une procédure spéciale pour les poursuivre. Ils ne sont pas justiciables comme les autres citoyens. »
Ali Bongo, l’ancien Chef de tout coupable de rien !
C’est une précision idoine tant les affaires de corruption et de détournement de fonds publics continuent de secouer l’opinion publique depuis la chute du régime Bongo en 2023. La session criminelle, prévue pour débuter dans les prochains jours, se concentrera exclusivement sur les douze accusés cités au nombre desquels Sylvie Aimée Marie-Valentin Épouse Bongo, Noureddine Bongo Valentin, et dix complices présumés. Les chefs d’accusation portent sur des faits graves de délinquance économique et financière, incluant potentiellement des malversations liées au grand trafic.
Le Procureur général a détaillé les modalités de citation, soulignant que les noms des inculpés ont été officiellement communiqués. « Je vous ai donné les noms de ceux qui répondront », a-t-il répété. De ce fait, toute extension des poursuites à l’ancien chef de l’État est écartée, pour l’instant. Il va sans dire que cette exemption pourrait trouver sa source dans le statut particulier des anciens présidents. Ces derniers n’étant assujettis qu’aux procédures judiciaires spécifiques qui requièrent des autorisations préalables et des instances dédiées, loin des tribunaux ordinaires. Nous y reviendrons !










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