Doit-on jouer les Cassandres pour comprendre que le calme n’est qu’apparent dans les régies financières ?
La légende mythologique grecque dit que Cassandre prédit la chute de Troie, malheureusement elle n’a pas été écoutée et Troie a connu l’une des chutes des plus retentissantes.
Depuis le 13 juillet 2020, la Fédération des Collecteurs des Régies Financières n’a de cesse de rappeler au plus hautes autorités la nécessité d’apporter une réelle accalmie dans un secteur aussi sensible que stratégique dans le dispositif de mise en œuvre de la politique de développement insufflée par le Président de la République, Chef de l’Etat et mis en musique par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement.
Bientôt un an que la situation demeure quasiment en l’état avec pour seule satisfaction la sacralisation de la prime par la signature de deux décrets par le Président de la République. Le dialogue social paraît être suivi entre les partenaires sociaux et l’Administration, mais certains points de discussion semblent constituer des nœuds gordiens dans ce qui devraient tomber sous le sens entre les parties.
C’est à raison que les agents des Régies Financières s’interrogent sur les mobiles réels de la mise en place d’un comité technique si des questions légitimes ne peuvent être abordées dans le fond sincèrement et en toute transparence. Faudra-t-il procrastiner sur des décisions qui pourraient inévitablement impacter sur l’apparente accalmie qui règne actuellement dans les Régies Financières ? Qui tirerai avantage à voir la situation se détériorer à nouveau dans les Régies Financières ?
Le récent discours du Président de la République, Chef de l’Etat devant le Parlement réuni en Congrès, jette un brin d’espoir d’occuper sérieusement les Régies Financières dans leurs missions premières : RECOUVRIR LES RESSOURCES NECESSAIRES POUR COUVRIR LES CHARGES DE L’ETAT mais aussi et surtout assurer la mise en œuvre du projet « GABON EGALITE » qui, inévitablement, aura besoin de finance pour se matérialiser. Les partenaires sociaux ont toujours que sans réelle accalmie dans les Régies Financières, toutes préconisations de développement de notre pays assis sur d’hypothétiques et étouffants endettements ne saurait être opérant pour nous.
Les enjeux en cours doivent nous interpeller tous. Nous devons mettre toute notre énergie au service du Gabon et rien d’autre ne doit cristalliser notre attention. Dans cette longue chaine, tous les maillons doivent être solidement liés pour accomplir notre communauté de destin. C’est la raison pour laquelle, les partenaires sociaux martèlent sur la nécessité de se débarrasser des oripeaux qui fragilisent l’apparent calme actuel dans nos Administrations.
Doit-on jouer les cassandre pour comprendre que nous avons bien plus à perdre qu’à gagner si nous nous obstinons dans cette voie sans issue ?
Les vertus du dialogue franc et sincère ne sont plus à démontrer. En regardant dans le rétroviseur du passé nous parviendront sûrement à comprendre les insuffisances actuelles afin de remettre la machine « Régies Financières » en marche Plein régime.
Avec un tel décor et des enjeux aussi importants, le Gabon doit-il connaître le sort de Troie parce que certains ont décidé de faire fi des alarmes sonnées par les partenaires sociaux ?
On ne nous fera pas un procès pour avoir au moins essayé.
Sylvain Ombindha Talheywa 3
Président Syndicat des professionnels des Impôts