Diaspora étudiante : EPG propose un bouclier social et diplomatique

Retards de bourses, expulsions, passeports périmés : la diaspora étudiante gabonaise vit un calvaire. Face à ce constat, Ensemble pour le Gabon (EPG) propose un “bouclier social et diplomatique” pour garantir à chaque étudiant un accompagnement effectif et opposable. Une vision qui tranche avec l’immobilisme actuel des autorités.
Des failles qui fragilisent la jeunesse gabonaise à l’étranger. Chaque année, des centaines d’étudiants gabonais en France, au Canada, en Russie ou en Corée du Sud se retrouvent confrontés à des situations indignes : bourses versées avec cinq mois de retard en moyenne, étudiants expulsés faute de paiement, titres de séjour perdus à cause de passeports non renouvelés à temps. À cette précarité financière s’ajoute l’inertie des ambassades, souvent réduites à un rôle protocolaire alors que leurs ressortissants sont livrés à eux-mêmes. L’État gabonais, pourtant prompt à vanter la “jeunesse comme priorité”, laisse s’installer une spirale d’échec et de frustration pour sa diaspora étudiante.
Un dispositif consulaire repensé et des outils numériques
Pour rompre avec cette logique de délaissement, EPG propose de refonder la diplomatie au service des étudiants. D’abord par la mise en place d’un guichet unique numérique, permettant de centraliser bourses, passeports, titres de séjour et démarches universitaires. Ensuite, par un dispositif consulaire renforcé, où chaque ambassade serait dotée d’un service dédié exclusivement aux étudiants, capable d’intervenir rapidement auprès des universités et administrations locales.
Des accords bilatéraux contraignants. Enfin, EPG entend rendre les accords de coopération opérationnels et opposables. Car si des conventions franco-gabonaises existent, elles restent inappliquées. Résultat : les étudiants gabonais sont soumis au droit commun, parfois expulsés, faute de plaidoyer diplomatique. Pour Bilie-By-Nze et son parti, il est temps que le Gabon cesse de quémander et impose dans chaque accord bilatéral une clause claire de protection académique et sociale.
En proposant ce bouclier social et diplomatique, EPG veut transformer la diaspora étudiante de victime oubliée en véritable levier de développement. Une manière de dire que la “rupture” ne peut se limiter aux discours : elle doit s’incarner dans la défense concrète des Gabonais, où qu’ils se trouvent.
GMT TV