Dialogue national : obligation d’être Gabonais de souche pour briguer la présidence de la République
Ces dernières années, l’accession des étrangers aux postes de hautes responsabilités a cristallisé le débat, remettant en cause l’attachement de certains individus à la patrie. C’est donc soucieuse de régler définitivement ce phénomène que la sous-commission Souveraineté nationale a acté dans son rapport un encadrement strict des conditions d’accession à la magistrature suprême avec comme principale résolution que le prétendant soit né de père et mère gabonais et l’exclusion pure et simple des bi-nationaux.
La session d’adoption des rapports de la commission Politique aura été particulièrement houleuse, au vu des sujets abordés. Au nombre de ceux-ci, la question de l’accession à la magistrature suprême dont les conditions devraient être renforcées avec un traitement plus pointilleux au sujet de la nationalité des candidats.
Un Gabonais de souche comme Président de la République
Ainsi, les commissaires se sont accordés à ce que pour être candidat à la présidentielle, il faudra désormais être né de père et de mère gabonais. Une future disposition qui de facto exclut les personnes détenant une double nationalité. Il faut souligner que cette proposition découle sans doute de la volonté des Gabonais de s’assurer que ses dirigeants aient effectivement une attache avec le pays afin d’éviter les errements constatés durant le magistère du président déchu Ali Bongo Ondimba.
Autre proposition et non des moindres, que le conjoint ou la conjointe du candidat à la magistrature suprême soit issu de parents tous deux Gabonais de souche. Une disposition qui permettra de s’assurer de la fidélité à la patrie des personnes qui accompagnent le président de la République. Par ailleurs, les commissaires n’ont pas manqué de tabler sur la problématique de l’immigration. Selon eux, le pays dévorait tendre vers une politique d’immigration choisie pour certains corps de métier.