Dialogue national : institutionnalisation du mariage coutumier et interdiction des dots fantaisistes en débat
La grand-messe qui se tient depuis le 8 avril 2024 est incontestablement l’occasion pour les commissaires de discuter de plusieurs thématiques en rapport avec la justice, le droit et la liberté. Selon le rapport sanctionnant la collecte des contributions citoyennes du dialogue national inclusif, plusieurs contributeurs ont exprimé le vœu d’une institutionnalisation du mariage et l’interdiction des dots fantaisistes.
C’est donc au sein de la sous commission Justice, Droits et libertés qu’a été abordée la question du statut du mariage coutumier au Gabon. Un débat pour le moins brûlant puisque malgré plusieurs propositions notamment celle du vénérable sénateur du département de la Bayi-Brikolo Ernest Ndassiguikoula n’a jamais abouti en vue de régler définitivement cette problématique. Ainsi, un bon nombre de contributeurs estiment que le moment est venu.
Le mariage coutumier légalisé à l’issue du dialogue national ?
C’est en tous cas ce qu’espère une bonne partie de la population gabonaise. Si autrefois, il planait une sorte d’apathie, d’engourdissement et même de stagnation concernant cette question, il semblerait qu’à l’issue du dialogue national le mariage coutumier et les dots fantaisistes très souvent décriés institutionnalisé et encadré. Selon les informations recueillies par la rédaction de Gabon Media Time dans le rapport sanctionnant la collecte des contributions citoyennes, la révision du Code civil est en discussion.
Dans l’intention de « légaliser le mariage coutumier en lui rattachant les mêmes effets juridiques que ceux du mariage civil, en laissant aux futurs conjoints la possibilité de de choisir entre les deux formes ». Non sans manquer de « légiférer sur le montant de la dot et sa répartition entre les deux familles ». Des choses qui n’étaient pas prises en compte dans le droit civil gabonais alors que le pouvoir déchu gouverne. L’issue de ces discussions sont attendues après le dialogue. Pour information, la dot a été interdite au Gabon en 1963. Seulement la société gabonaise n’a pas cessé de la pratiquer à telle enseigne qu’il est peu valeureux de célébrer un mariage sans avoir épuisé cette étape à valeur coutumière.