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Dette publique : entre paix sociale et cure d’austérité, le pari assumé de Ndong Sima

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Souveraineté alimentaire, pouvoir d’achat, lutte contre la corruption, gestion de la dette publique, bref. Ce 29 janvier 2025, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima faisait face à la presse publique et privée. Occasion pour le patron de l’administration de répondre aux interrogations des professionnels des médias, qui se sont fait le relais des préoccupations quotidiennes des gabonais. 

Au cœur de ce long oral qui a duré plus d’une heure trente minutes, le chef du gouvernement est largement revenu sur la gestion de la dette publique, qu’il a évaluée à une fourchette comprise entre 7 500 milliards de Fcfa et 8 600 milliards de Fcfa. Face à une telle situation, Raymond Ndong Sima a soulevé le dilemme auquel est confronté l’exécutif. « Dans la gestion des hommes, soit on achète la paix et la tranquillité, soit on se dit qu’il faut aller à l’épreuve, nous la faisons fort et vite », a indiqué le chef du gouvernement. Devant ce dilemme, le choix du patron de l’administration gabonaise, et qui est celui porté par le président de la Transition, est assumé. 

« Pouvait-on demander aux gabonais un ajustement instantané à partir de septembre 2023 ? », a interrogé Raymond Ndong Sima qui assure avoir opté pour une solution de bon sens. « Je pense que nous avons fait un choix de sagesse en disant que nous irons doucement, le plus important étant de gérer le déficit public en étant orienté vers la volonté soit d’accroître les recettes, soit de diminuer progressivement le différentiel entre les recettes et les dépenses », a martelé le chef du gouvernement. 

Évoquant les pistes d’économie allant dans le sens de la réduction du train de vie de l’Etat, le chef du gouvernement a écarté toute idée de renoncement à un certain nombre de mesures pouvant aider au pouvoir d’achat des ménages. « Vous parlez de supprimer la subvention sur les carburants. Supprimez là et tout de suite ce sont les prix des autres produits qui augmenteront », a prévenu le locataire du 02 décembre avant de poursuivre « Nous savons que ces propositions font partie des recommandations pures du Fonds monétaire international. Mais je vous rappelle que ce n’est pas le Fonds monétaire international qui gère la situation sociale », a martelé Raymond Ndong Sima. 

Notons que selon les prévisions de la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (COFACE), le déficit budgétaire du Gabon devrait se creuser cette année sous l’effet de plusieurs facteurs parmi lesquels, les subventions au carburant, la hausse de la masse salariale dans le secteur public ainsi que le coût lié aux élections générales à venir.

Karl Makemba

Engagé et passionné, Karl Makemba met son expertise et sa plume au service d’une information rigoureuse et indépendante. Fidèle à la mission de Gabon Media Time, il contribue à éclairer l’actualité gabonaise avec une analyse approfondie et un regard critique. "La liberté d'expression est la pierre angulaire de toute société libre." – Kofi Annan

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