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Dette publique : Bilie-By-Nze alerte sur une hausse de 20 % en dix mois

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Dans un tweet publié le 19 décembre 2025, l’ancien Premier ministre Alain Claude Bilie-By-Nze a vivement interpellé l’opinion sur l’évolution récente de la dette publique gabonaise. S’appuyant sur des chiffres relayés par l’Agence Ecofin, l’opposant dénonce une augmentation de plus de 20 % en moins d’un an, qu’il impute à une gestion financière qu’il juge préoccupante sous la Transition.

Selon les données évoquées par l’ancien chef du gouvernement, la dette du Gabon serait passée de 7 133 milliards de FCFA à 8 606 milliards de FCFA en l’espace de dix mois, soit 1 473 milliards de FCFA supplémentaires. Une progression rapide qui relance le débat sur la soutenabilité des finances publiques et la trajectoire budgétaire engagée depuis l’avènement de la Ve République.

Une alerte chiffrée au cœur du débat public

« Au-delà de la propagande du régime, la réalité implacable des chiffres », écrit Alain Claude Bilie-By-Nze, estimant que cette hausse traduit une dérive préoccupante. Pour l’ancien Premier ministre, cette dynamique « confirme une gestion calamiteuse des ressources de l’État par un pouvoir sans vision, sans cap ni boussole ».

En s’appuyant sur des données attribuées à l’Agence Ecofin, l’opposant politique met en avant un indicateur central de la crédibilité économique : la dette publique. Dans un contexte de transition institutionnelle, cette question apparaît d’autant plus sensible que les autorités actuelles ont fait de la restauration de la crédibilité financière et de la discipline budgétaire un axe majeur de leur action.

Viabilité budgétaire et crédibilité financière en question

Au-delà de la polémique politique, la sortie de Bilie-By-Nze soulève une interrogation de fond sur la prévisibilité des finances publiques. « C’est également un signal inquiétant quant à la viabilité et à la prévisibilité des finances publiques », avertit-il, laissant entendre que l’augmentation rapide de l’endettement pourrait peser à moyen terme sur la capacité de l’État à financer ses priorités sociales et économiques.

Ces déclarations interviennent alors que le gouvernement met en avant, de son côté, le règlement d’arriérés sociaux, le respect des engagements multilatéraux et la relance de l’investissement public. Deux lectures opposées d’une même réalité macroéconomique, qui illustrent la centralité du débat budgétaire dans le Gabon de l’après-Transition.

Un débat appelé à se poursuivre

La question de la dette publique s’impose désormais comme un marqueur politique majeur. Entre impératif de redressement économique, financement des politiques sociales et maîtrise de l’endettement, l’exécutif est attendu sur des clarifications chiffrées et une pédagogie renforcée.

Dans un pays marqué par une forte attente sociale et une exigence accrue de transparence, la trajectoire de la dette gabonaise pourrait bien devenir l’un des principaux terrains d’évaluation de l’action publique dans les mois à venir.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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